P-au-P, 04 févr. 2014 [AlterPresse] --- « Nous notons avec préoccupation que la République Dominicaine assume la présidence du Conseil permanent de l’Organisation des États américains (Oea) », écrit le quotidien jamaïcain Jamaïca Observer, dans un éditorial daté du 27 janvier 2014.
De janvier à mars 2014, la République Dominicaine assure la présidence du Conseil Permanent, aux côtés du Venezuela à la vice-présidence.
Cette inquiétude du Jamaïca Observer constitue une autre façon de dénoncer la décision de la cour constitutionnelle dominicaine de dénationaliser tous les descendants d’étrangers, nés sur le sol dominicain à partir de 1929. Parmi ces derniers, on retrouve plus de 200 mille Dominicaines et Dominicains d’ascendance haïtienne.
Le journal juge que « plus de pression » devrait être appliquée sur la République Dominicaine, en ce qui à trait à cette question.
Après cette décision, adoptée en septembre 2013 par le tribunal dominicain, l’organisation des États américains (Oea) s’était dite « profondément préoccupée par la situation ».
Pour le quotidien jamaicain, cette position - adoptée, dans un premier temps, par l’Oea - est « superficielle » et « vide ».
Accepter que la République Dominicaine assure la commande de l’Oea, pendant 3 mois, constitue « une erreur colossale qui va hanter l’organisation ». Ce qui servirait comme un mauvais exemple pour tous les autres pays qui tendent à prendre « des mesures pareillement viles », toujours d’après le journal.
L’auteur de l’éditorial estime que la République Dominicaine « n’aurait pas dû avoir l’honneur de prendre la présidence de l’Oea », en dépit du fait que c’est une présidence temporaire.
Il pense que des mécanismes devraient exister, dans la charte de l’Oea, pour barrer la route aux États membres associés à des situations de violation des libertés et des droits humains.
Haïti et la République Dominicaine viennent de boucler, dans la nuit du 3 février 2014, une seconde ronde de négociations après celle tenue le 7 janvier 2014. [srh kft gp apr 04/02/2014 10:30]