Correspondance Wedlyne Jacques
P-au-P, 3 févr. 2014 [AlterPresse] --- Une manifestation de lycéennes et lycéens au Cap-Haitien (à 248 km au nord de la capitale), a provoqué une vive tension tôt dans la matinée de ce lundi 3 février 2014, constate l’agence en ligne AlterPresse.
Les rues étaient bloquées ce matin, pendant que des milliers d’écolières et d’écoliers des lycées Philippe Guerrier, Dutty Bookman, Boisrond Tonnerre, entre autres, réclamaient, des autorités du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), le retour régulier des enseignantes et enseignants dans les salles de cours.
Sur leur parcours, les écolières et écoliers protestataires lançaient des pierres sur les établissements scolaires privés, en vue de les porter à relâcher les élèves.
Plusieurs écoles privées de la ville capoise ont, ainsi, été contraintes de renvoyer leurs élèves.
Cependant, les élèves de certaines institutions scolaires privées, ont riposté, en lançant également des pierres sur les lycéens protestataires. Ce qui a provoqué une bagarre, non loin des locaux de la direction régionale de la Police nationale d’Haïti (Pnh).
Les forces de l’ordre, qui étaient sur les lieux, ont alors bastonné certains élèves protestataires. Elles ont aussi essayé de remédier à la situation par le dialogue, mais n’ont pas pu calmer la situation.
Des dispositifs spéciaux de sécurité ont été mis en place par les policiers départementaux, devant certaines écoles congréganistes, à l’exemple du Collège Régina Asumpta, qui était victime au cours d’événements similaires à celui du 3 février 2014.
Faute de professeurs, depuis la réouverture officielle des classes, en octobre 2013, des établissements scolaires publics ne fonctionnent pas normalement, au contraire des écoles privées.
Les enseignants publics auraient décidé de ne pas se rendre en salles de cours, dans les lycées, parce qu’ils n’auraient pas reçu leurs traitements de la part du Menfp. [wj kft rc apr 03/02/2014 14:45]