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Haïti-Éducation : Poursuite de la mobilisation enseignante, malgré les intimidations, réitère l’Unnoh

Par Emmanuel Marino Bruno

P-au-P, 03 févr. 2014 [AlterPresse] --- Deux journées de grève et une marche nationale sont prévues, du lundi 3 au mercredi 5 février 2014, pour continuer d’exiger de meilleures conditions de travail en faveur des enseignantes et enseignants, indique le coordonnateur de l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh), Josué Mérilien.

Les deux journées de grève sont annoncées, sur tout le territoire national, pour les lundi 3 et 4 mardi février 2014, alors que la marche nationale sera organisée le mercredi 5 février, précise Mérilien dans une interview accordée à AlterPresse.

La marche devrait démarrer devant l’École normale supérieure (Ens) pour s’achever devant le local de l’Unnoh, situé au Bois Verna (Avenue Lamartinière, P-au-P).

Cette marche vise à continuer d’exiger de meilleurs traitements pour les enseignants, notamment un relèvement de leur salaire mensuel de base à 50 mille gourdes (US $ 1.00 = 45.00 gourdes ; 1 euro = 63.00 gourdes aujourd’hui).

Par ailleurs, le coordonnateur de l’Unnoh considère sa convocation, le jeudi 30 janvier 2014, au parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince, comme une tentative d’intimidation visant à faire échec au mouvement des enseignantes et enseignants.

Cette convocation au parquet fait suite au mouvement de grève et de manifestation, entamé par le coordonnateur de l’Unnoh avec d’autres collègues, les jours précédents.

L’audition du coordonnateur de l’Unnoh, qui était présent au parquet, n’a pas eu lieu en raison d’un vice de forme.

« Nous sommes habitués à ces genres de persécutions. Nous arriverons à les surmonter. Ces menaces nous motiveront davantage », avance Mérilien, exhortant toutes les enseignantes et tous les enseignants, élèves et sympathisants du mouvement à poursuivre la mobilisation dans les rues.

Selon Mérilien, ces persécutions traduiraient la volonté de l’État de ne pas s’asseoir à la table des négociations pour trouver une issue au problème.

Il dénonce la brutalité qu’il a subie, de la part du commissaire du gouvernement ad intérim, Kherson Darius Charles, qui, dit-il, l’a bousculé, le jeudi 30 janvier 2014, à sa sortie de la salle réservée à son audition au parquet.

Le coordonnateur de l’Unnoh dit attendre les instructions de ses avocats, dont Me. André Michel, pour savoir quelles suites légales seront données contre ce commissaire de gouvernement « qui a outrepassé ses droits ».

L’Unnoh exige, entre autres, le paiement des arriérés de traitement des travailleuses et travailleurs du système éducatif, ainsi que la mise en place de cafétérias dans les écoles publiques et les universités pour les élèves, professeurs, étudiantes et étudiants.

La loi sur le fonds national de l’éducation (Fne) doit être révisée au parlement, publiée et appliquée correctement, pour permettre de débloquer des fonds devant construire, notamment, des écoles publiques et former des professeurs.

L’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens réclame du gouvernement l’octroi, aux professeurs, d’une carte d’assurance pour qu’ils aient accès aux soins de santé en cas de maladie. [emb kft rc apr 03/02/2014 11:10]