P-au-P, 3 févr. 2014 [AlterPresse] --- L’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (Ugtg) dénonce la vague de licenciements d’ouvriers dans les usines d’assemblage en Haïti, suite au mouvement de protestation contre le salaire minimum de 225.00 gourdes (US $ 1.00 = 45.00 gourdes ; 1 euro = 63.00 gourdes aujourd’hui), proposé par le Conseil supérieur des salaires (Css).
« Ce sont plusieurs dizaines d’ouvriers qui ont été licenciés, pour s’être mobilisés pour la mise en place d’un salaire minimum de 500.00 gourdes, et avoir dénoncé l’accord scélérat imposant un salaire minimum de 225.00 gourdes », s’insurge l’Ugtg dans un communiqué transmis à AlterPresse.
Pour l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe, il s’agit d’une « remise en cause des libertés fondamentales ».
Elle exhorte à la poursuite de la lutte syndicale, non seulement pour la réintégration des ouvriers licenciés, mais aussi pour « la satisfaction de leurs justes et légitimes revendications ».
En novembre 2013, le Conseil supérieur des salaires (Css) a voté une fixation du salaire minimum à 225.00 gourdes, à partir du 1er janvier 2014.
Cette décision a provoqué une vague de manifestations de rue des ouvrières et ouvriers du secteur de l’assemblage.
La loi de 2009, fixant le salaire minimum journalier, exigeait une augmentation de ce chiffre à 300.00 gourdes fin 2012, ont rappelé les ouvriers.
Ce qui n’a pas été respecté.
Leur revendication a été un salaire minimum de 500.00 gourdes.
Le 16 janvier 2014, des membres du Css ainsi que le ministre des affaires sociales Charles Jean-Jacques ont été entendus par la commission permanente affaires sociales du sénat.
Le Css maintient que la fixation du salaire minimum à 225.00 gourdes demeure une proposition, qui doit être validée par le parlement et l’exécutif.
Entre-temps, plusieurs ouvriers ont été renvoyés des usines pour des motifs ayant rapport avec leur participation au mouvement de protestation de fin 2013.. [kft rc apr 31/01/2014 10:45]
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