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Haïti-Éducation : Nouvelle manifestation de l’Unnoh à P-au-P

L’accord entre enseignants et dirigeants de plus en plus fragile

P-au-P, 29 janv.2014 [AlterPresse] --- L’Union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh) a organisé, ce mercredi 29 janvier 2014, une journée de manifestation, dans les rues de la capitale haïtienne, pour continuer à réclamer de l’État de meilleurs traitements, tandis qu’une trêve de 20 jours a été signée, le 24 janvier, entre le ministère de l’éducation et la plateforme syndicale des enseignantes et enseignants.

« Les enseignants et les élèves vont manifester (aujourd’hui) pour les mêmes causes », explique à AlterPresse Josué Mérilien, coordonnateur de l’Unnoh, peu de temps avant le déplacement de cette manifestation qui s’est terminée devant le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp).

Un traitement mensuel de base de 50 mille gourdes (US$ 1.00 = 45.00 gourdes ; 1euro = 65.00 gourdes aujourd’hui) pour les enseignantes et enseignants est la principale réclamation maintenue par l’Unnoh ainsi que la plateforme syndicale des enseignantes et enseignants.

L’Unnoh a rejeté l’accord trouvé entre le gouvernement et la plateforme des enseignants, le voyant comme un complot.

Il s’agit d’ « une proposition à l’envers », dixit Josué Mérilien.

Mérilien affirme, par ailleurs, avoir reçu un mandat du parquet, près le tribunal civil de Port-au-Prince, qui lui reproche une implication présumée dans des actes de vandalisme, des troubles de la sécurité publique et association de malfaiteurs.

L’entente, trouvée entre le gouvernement et la plateforme syndicale des enseignantes et enseignants, dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 janvier à 2:00 am (7:00 gmt), demande 20 jours de pause, au mouvement de grève des enseignantes et enseignants, avec la promesse d’un relèvement salarial à partir d’avril 2014.

Même après cette entente, des écolières et écoliers, lycéens notamment, ont continué à manifester dans les rues, à Port-au-Prince et dans plusieurs villes en province.

Des « instructions ont été passées à la brigade de la protection des mineurs (Bpm) … d’interpeller tous les mineurs affichant un comportement de délinquants sur la voie publique (…), en sorte qu’ils soient placés éventuellement dans des centres de rééducation (…) », annonce, dans une note publiée le 28 janvier 2014, le ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp), indiquant avoir tenu compte de la situation de tension enregistrée.

Cependant, l’arrêt négocié est « court ». Le mouvement de grève sera repris si rien n’est fait dans l’intervalle des 20 jours, prévient, de son côté, la confédération nationale des éducatrices et éducateurs haïtiens (Cneh).

Entre-temps, plusieurs écoles publiques ne fonctionnent pas depuis plusieurs jours dans la capitale et dans certaines villes de province (Gonaïves / Artibonite, Petit-Goâve / Ouest, Jérémie / Sud-Ouest, Hinche / Plateau central).

Écolières et écoliers continuent de gagner les rues pour exiger la reprise des cours, dans le meilleur délai, dans les établissements publics. [srh kft rc apr 29/01/2014 13:38]