P-au-P, 27 janv. 2014 [AlterPresse] --- La proposition adoptée dans les pourparlers entre le gouvernement haïtien et une plateforme d’enseignantes et d’enseignants, les 22 et 23 janvier 2014 pour un relèvement salarial des professeurs n’est pas appréciée positivement par l’Union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh).
L’Unnoh considère qu’il s’agit d’un complot contre les intérêts des travailleurs dans le système éducatif.
Cette entente n’engage pas les enseignants, mais les comploteurs et comploteuses, critique l’Unnoh, maintenant la réclamation d’un salaire de base à 50 mille gourdes (US $ 1.00 = 45.00 gourdes ; 1 euro = 63.00 gourdes aujourd’hui) par mois pour permettre aux enseignants de subvenir à leurs besoins.
Le coordonnateur de l’Unnoh, Josué Mérilien critique certains membres de la plateforme qui négocient pour le compte des enseignants alors qu’ils sont « membres de cabinets de ministres », critique le coordonnateur de l’Unnoh qualifiant cet acte de viol de confiance.
La plateforme d’enseignantes et d’enseignants a été le fer de lance de la grève illimitée dans les écoles publiques, du lundi 20 au vendredi 24 janvier 2014, ayant abouti à ces promesses de relèvement salarial pour les enseignants.
Ce relèvement salarial devrait être appliqué à partir d’avril 2014, et d’un retour à la table des pourparlers, le jeudi 13 février 2014.
« Une trêve devrait être observée à compter du vendredi 24 janvier 2014, en vue de faciliter la reprise normale des cours », a indiqué une note du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), suite à ce « protocole d’entente ».
Mais cela n’a pas réussi à calmer l’ardeur des syndicalistes ainsi que des élèves de plusieurs lycées notamment Henry Christophe de Carrefour, Toussaint Louverture et Daniel Fignolé qui ont continué à défiler dans les rues de Port-au-Prince.
Ce lundi 27 janvier, une manifestation a démarrée au lycée de Henry Christophe à Carrefour pour aboutir au centre ville devant le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) en passant par l’Ecole normale supérieure.
Ce mouvement a rassemblé des centaines de manifestantes et manifestants, pour la plupart, des élèves et enseignants, selon le professeur titulaire du lycée Henry Christophe de Carrefour, Jean Joseph.
Un élève du lycée Toussaint Louverture a été arrêté pour son implication présumée dans des actes de vandalisme aux abords du collège Le normalien (Bois Verna), indique Mérilien. [emb kft gp apr 27/01/2014 16 :40]