Jean-Rabel, 21 janv. 2014 [AlterPresse] --- La sécheresse qui s’abat sur la région du bas Nord-Ouest, a provoqué la perte de la quasi-totalité de la campagne agricole d’hiver constituée de maïs et de haricots (différentes variétés), alors que les besoins sociaux ne sont pas couverts et que se profile une crise de sécurité alimentaire, observe un correspondant bénévole d’AlterPresse.
« C’est pour la première fois que je vis une telle situation en observant que mes cultures de maïs, de haricots, de bananes se consument (grillées) comme des feuilles de tabac dans un boucan », constate tristement un sexagénaire de la localité de Fond Ramadou, section communale de Jean-Rabel.
« Il n’y a plus d’espoir pour nous (planteurs) car même nos animaux commencent à mourir en grand nombre faute d’aliments et d’eau », s’inquiète-t-il.
« S’il ne pleut pas dans les semaines qui viennent, nous serons confrontés à une crise majeure en eau ici à Fond Ramadou », prévoit une femme. Le volume d’eau dans l’unique puits qui dessert la section a considérablement diminué, remarque-t-elle.
Elle raconte qu’elle doit se réveiller de très tôt, vers 4 :00 du matin, pour partir à la quête de l’eau avec son âne et accompagnée de ses enfants. « C’est l’enfer sur terre », lâche cette femme, membre d’une organisation paysanne.
Un responsable de l’Association d’Irrigant de Fond Ramadou (AIF) a fait savoir que la période actuelle est très difficile au niveau des communes du bas Nord-ouest (Jean Rabel, Baie de Henne et Bombardoplis).
Même au niveau des périmètres irrigués, il n y a presque pas de vie, car le débit des sources et des cours d’eau diminue considérablement, insiste-t-il.
Les membres du Conseil d’Administration de Section communale estiment qu’après avoir perdu cette campagne agricole, seul un programme d’urgence peut aider les habitants à attendre la prochaine campagne en mars. Si non, c’est une crise alimentaire sévère qui frappera la région.
Suivant les données disponibles, diverses communes du pays notamment celles du bas Nord-Ouest, sont considérées comme des zones de préoccupation ou zones agropastorales sèches. [cc gp apr 21/01/2014 12 :30]