P-au-P, 12 janv.2014 [AlterPresse] --- Les travaux de construction sont en cours pour la transformation du site de morne Saint-Christophe (nord’ouest de la capitale) en un lieu de pèlerinage et de méditation.
L’endroit a accueilli la majeure partie des dépouilles de personnes tuées lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010 il y a 4 ans.
La ministre de la Culture Josette Darguste a assuré au micro de la Presse que ce lieu sera prêt pour la commémoration des 5 ans du séisme.
« Il n’y a pas de doute, je crois que le mémorial sera prêt l’an prochain », déclare la ministre en marge d’une courte cérémonie d’offrande florale, sur les lieux par le chef de l’État, Michel Joseph Martelly, ce dimanche 12 janvier.
Il ne reste, selon elle, qu’à décaisser des fonds pour la continuité des travaux.
Toutefois, Gilbert Chenet, ingénieur en charge du projet croit que seulement une partie des travaux seront prêts à temps pour le 12 janvier 2015.
Ce sera un « lieu de pèlerinage, de méditation et non de lamentation », indique Gilbert Chenet, ajoutant qu’on devrait cesser de pleurer « malgré notre profonde peine ».
Un périmètre de 10 mille m2 est déjà encerclé. Il représentera le centre de ce lieu où des milliers de mères, pères, frères, soeurs, collègues, amis et compatriotes sont mis sous terre.
Il y aura un mur de fond avec des gardiens de la mémoire qui symboliseront « les différentes personnes enterrées dans ces lieux », en somme « des témoins pour rappeler aux générations à venir que la terre a tremblé le 12 janvier 2010. Qu’Haïti est une terre exposée aux risques sismiques », explique l’ingénieur à quelques journalistes.
Les matériaux qui seront utilisés dans cette construction, les briques et les fers, entre autres, proviendront des restes récupérés d’édifices effondrés lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Des arbres seront plantés dans la zone et tous les travaux devront s’étendre sur 16 carreaux de terre.
Au centre de ce lieu, restera plantée la grosse pierre déposée sur une base en béton recouverte d’une céramique noire, en voie de dégradation, et portant l’écriteau « 12 janvye 2010 nou pap janm bliye (ou 12 janvier 2010, nous n’oublierons jamais) ». [srh kft gp apr 12/01/2014 14 :30]