P-au-P, 12 janv. 2014 [AlterPresse] --- Quatre ans après son assassinat, justice n’a toujours pas été rendue à la famille du professeur Jean Anil Louis Juste, et aucune enquête n’a été ouverte, dénonce le syndicat des travailleurs et des enseignants de l’Université d’Haïti (Sendika travayè Anseyan Inivèsite Ayiti, Staia), dans une note transmise aux médias, dont l’agence en ligne AlterPresse.
Le professeur Jn Anil Louis Juste a été froidement assassiné le mardi 12 janvier 2010 à Port-au-Prince, quelques heures avant les premières secousses du tremblement de terre.
« La police (ayant pour mission de protéger et servir), auxiliaire de l’appareil judiciaire, n’a jamais investigué pour faire jaillir la lumière sur cet acte criminel. Et même le rectorat de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) n’a rien entrepris pour exiger justice pour le professeur, bien qu’il ait été abattu dans l’exercice de ses fonctions », déplore Staia.
Alors que l’administration en place prône la réconciliation nationale, des dictateurs ainsi que des assassins se promènent en toute impunité, critique Staia, ajoutant que l’impunité et l’injustice sont « les caractéristiques de cet État bourgeois ».
Le professeur Jean Anil Louis Juste était un militant communiste conséquent, qui luttait pour mettre un terme à la société d’exploitation et à l’orientation néolibérale du pays, adoptée par les différents gouvernements haïtiens au long des trente dernières années, rappelle Staia.
Le syndicat dit vouloir continuer la lutte contre l’exploitation, l’exclusion et la domination, mais en faveur d’une société équilibrée et équitable.
Par ailleurs, en commémoration de cet assassinat et de toutes les victimes, le Cercle Gramsci projette d’organiser une marche théâtrale baptisée « Konnen Lanbi » (en français « siffler le lambi »), qui doit notamment s’arrêter sur les lieux du drame à la rue Capois, avant de retourner dans la Faculté des Sciences Humaines (Fasch). [jep kft rc apr 12/01/2014 9:40]