Port-au-Prince, 20 déc. 2013 [AlterPresse] --- L’Organisation des nations unies (Onu) sollicite de ses donateurs, 169 millions de dollars pour pouvoir fournir une aide humanitaire en 2014, à quelques 817 000 Haïtiens souffrant encore des conséquences du tremblement de terre de janvier 2010.
La demande à été faite le 17 décembre 2013 à Genève en Suisse, par le représentant adjoint de l’Onu en Haïti, Peter de Clerq, selon ce qu’a rapporté l’agence espagnole Efe.
La requête est effectuée à quelques semaines du 4e anniversaire du séisme de magnitude 7 qui a frappé ce pays de la Caraïbe, laissant environ 300 000 morts et au moins 1.3 millions de sans abri.
Depuis la catastrophe, 85% des personnes déplacées ont quitté les camps a fait remarquer le responsable onusien, mais il retient que 145 000 personnes déplacées seront encore dans les camps en 2014.
« Ils sont en majorité des femmes et des enfants, pour lesquels il n’existe aucune solution de rechange, ils ne savent où aller. Ils vivent dans des tentes et partagent une latrine entre une cinquantaine de personnes », déplore de Clerq.
Le pire : beaucoup de ces personnes résidant encore dans des camps, risquent l’expulsion forcée du fait que bon nombre de ces camps sont situés sur des propriétés privées.
Entre manque d’assainissement et choléra
Selon lui, un des plus grands problèmes des camps où croupissent les déplacés, c’est le manque d’accès à l’eau et à l’assainissement, une situation qui a aggravé l’épidémie de choléra qui a déjà touché quelque 700.000 personnes et tué 8 500.
Malgré des « progrès significatifs » pour freiner le nombre de décès dus au choléra, le représentant de l’Onu a indiqué que le pays représente encore la moitié de tous les cas mondiaux de choléra.
Selon l’Onu, 45 000 personnes pourraient être touchées par le choléra en 2014, une maladie véhiculée principalement par l’eau.
« Il faut s’attaquer une fois pour toutes à l’épidémie pour l’empêcher de se répandre dans la région. Nous avons conçu un plan d’urgence à développer au cours de la saison sèche, qui sert à jeter une base solide pour éviter de nouveaux foyers de la maladie lorsque les pluies commencent », a dit le responsable onusien.
Ce plan prévoit une augmentation des interventions médicales pour détecter les cas, la distribution de comprimés de chlore pour purifier l’eau, et, à plus long terme, la construction de système d’assainissement nécessitant un montant supplémentaire de 40 millions de dollars.
La réponse humanitaire en Haïti a également réussi à atténuer l’impact de l’insécurité alimentaire, passant de 1,5 million de personnes dans cette situation après le tremblement de terre à 600 000 en octobre 2013, selon lui.
« Nous nous rendons compte que nous sommes en concurrence avec d’autres crises, comme la Syrie, les Philippines et la République centrafricaine et que les ressources financières sont limitées pour le travail humanitaire, mais nous ne pouvons pas ignorer la gravité de la situation en Haïti », a déclaré le représentant onusien. [mm kft apr 20/12/2013 12:25]