Correspondance Ethzard Cassagnol
Fonds-Verrettes, 17 déc. 2013 [AlterPresse] --- Le prix de l’engrais n’a pas cessé d’augmenter sur le marché de Fonds-Verrettes (Ouest) depuis le début du mois de novembre 2013, apprend AlterPresse.
Un sac d’engrais chimique coûte 2 mille 250 gourdes depuis la fin du mois de novembre alors que le prix fixé par le gouvernement depuis début 2013 est de 900 gourdes.
« En moins de 5 jours le sac d’engrais est passé de 1250 à 2250 gourdes (entre le 8 et le 11 novembre). Pour moi, c’est comme si l’Etat n’existait pas pour les vendeurs d’engrais », réagit Andrice Victor, un habitant de la localité Boucan Chatte.
Cette hausse de prix de ce fertilisant a un impact négatif considérable sur le volume de la production, de laquelle dépend la survie de nombreuses familles.
Cette hausse a davantage de répercussion sur la couche la plus défavorisée de planteurs dont la nourriture et les besoins fondamentaux sont assurés par l’agriculture.
« J’ai produit vingt 25 sacs de pommes de terre de 150 livres, au lieu de 50 sacs que j’avais prévus pour octobre et novembre. Voilà ma production réduite de 50%, tout ca à cause de l’enchérissement de l’engrais », affirme Benissoit Léréus un habitant de la localité d’Oriani.
Déjà en juin, le prix d’un sac d’engrais chimique était de mille gourdes. Il a augmenté graduellement, au gré des humeurs des vendeurs et au grand dépit des agriculteurs qui n’ont pas voix au chapitre.
Depuis novembre, la sécheresse a commencé à se manifester, un autre risque pour la production.
Outre les engrais, les agriculteurs doivent aussi acheter des pesticides pour les pommes de terre, oignons, poireaux, maïs, tomates et autres carottes qu’ils doivent récolter dans les meilleures conditions.
« L’Etat doit envoyer des inspecteurs pour contrôler le marché de l’engrais. Car quand le prix de l’engrais n’est pas respecté, nous les agriculteurs sommes les grands perdants et les vendeurs les grands gagnants », déplore Andrice Victor de Boucan Chatte. [ec kft gp apr 17/12/2013 11 :00]