P-au-P, 12 déc. 2013 [AlterPresse] --- Les mouvements de manifestation en chaîne, organisés pas des ouvrières et ouvriers de la sous-traitance et de membres de syndicats d’ouvriers, depuis le mardi 10 décembre 2013, pour réclamer un meilleur salaire minimum journalier, préoccupent la banque centrale d’Haïti (Brh).
« Ce que nous sommes en train de regarder là, au niveau du salaire minimum, nous inquiète », déclare le gouverneur de la banque centrale, Charles Castel, au cours du 24e conseil du gouvernement tenu, au siège du bureau du premier ministre Laurent Salvador Lamothe, dans la soirée du mercredi 11 décembre 2013.
L’inquiétude du gouverneur de la Brh réside dans le fait qu’il ne voudrait pas que ces activités découragent « les potentiels investissements ».
« Nous n’aimerions pas que cela nous fasse perdre des investissements », dit Castel.
Par ailleurs, le gouverneur de la Brh invite les Haïtiennes et Haïtiens à « retourner aux métiers manuels (couture, cordonnerie) », une démarche « fondamentale » pour une augmentation de « la production », qui est le point de départ pour « une croissance et la stabilité (économique) à long terme ».
Le Conseil supérieur des salaires (Css) vient de fixer le salaire minimum des des ouvrières et ouvriers de la sous-traitance à 225.00 gourdes (US $ 1.00 = 45.00 gourdes ; 1 euro = 63.00 gourdes aujourd’hui), à partir de janvier 2014, tandis qu’une loi votée par le parlement haïtien recommandait un montant de 300.00 gourdes pour cette catégorie de travailleuses et travailleurs.
Dénonçant la décision du Css et exigeant un meilleur salaire minimum, des centaines d’ouvrières et d’ouvriers ont manifesté, dans les rues de la capitale, le mardi 10 décembre 2013.
Ils étaient aussi, le mercredi 11 décembre 2013, dans les rues de Port-au-Prince, mouvement au cours duquel ils ont été contraints par la police de se disperser. [srh kft rc apr 12/12/2013 9:40]
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