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Haïti-Droits Humains : La Cidh appelle l’Etat à protéger l’avocat Patrice Florvilus menacé

P-au-P, 10 déc. 2013 [AlterPresse] --- La Commission interaméricaine des droits humains (Cidh) demande à l’Etat haïtien d’adopter les mesures nécessaires pour garantir la vie et l’intégrité de l’avocat Patrice Florvilus et des membres de son organisation dénommée « Défenseurs des opprimés » (Dop), dans un document transmis à AlterPresse.

Depuis quelque mois, l’avocat Florvilus et les membres de Dop font l’objet de menaces de mort, d’actes de harcèlements et de persécutions en raison de leurs activités de défenseurs des droits humains en Haïti.

La Cidh appelle les autorités étatiques à prendre des dispositions leur permettant « de développer leurs activités de défenseurs des droits humains sans être l’objet d’actes d’intimidations pour l’exercice de leurs fonctions », dans un document daté du 27 novembre, faisant état de la résolution 10/2013.

La commission demande au gouvernement haïtien « de rendre compte dans un délai de 15 jours à partir de la date de la présente décision de l’adoption de mesures conservatoires requises et de mettre périodiquement à jour cette information ».

La cour souhaite que l’Etat s’accorde avec les bénéficiaires sur les mesures à adopter et fasse rapport sur les actions menées afin d’enquêter sur les faits allégués ayant donné lieu à l’adoption de la présente mesure conservatoire.

Suite aux actes de persécutions subies, Me Patrice Florvilus aurait demandé, à plusieurs reprises, une protection auprès de diverses instances judicaires et d’organes de sécurité publique de l’Etat haitien. Mais, aucune réponse ne lui aurait été donnée.

Ces persécutions sont survenues suite à une plainte déposée par Dop contre des policiers nationaux soupçonnés d’avoir tué, au commissariat de Delmas 33, le 15 avril 2013, un porte-faix dénommé Meris Civil (après l’avoir arrêté au Camp Acra de Delmas 33).

Les informations de persécution apportées par les requérants corroborent les circonstances établies par la commission, reconnait le document de la Cidh.

« Les actes de violences et autres agressions contre les défenseurs des droits humains ne mettent pas seulement à mal les garanties propres à tout être humain, mais portent aussi atteinte au rôle fondamental qu’ils jouent dans la société », rappelle la Cidh. [emb kft gp apr 10/12/2013 12:00]