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Haïti-Université : Tension et violences à une manifestation d’étudiants

P-au-P, 4 déc. 2013 [AlterPresse] --- Plus d’une centaine d’étudiantes et étudiants de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) ont manifesté, le mardi 3 décembre 2013, dans plusieurs rues de la capitale haïtienne, en solidarité avec des camarades expulsés de leur faculté.

Durant cette manifestation, les étudiants ont aussi réclamé justice et réparation en faveur d’un de leurs camarades, dont la main a été arrachée par une grenade lacrymogène dans l’enceinte de la Faculté d’ethnologie (Fe) en novembre 2013.

Les protestataires ont brandi des photos de l’étudiant victime durant leur mouvement.

Mais, la principale revendication reste la réintégration de leurs compagnons étudiants de l’Institut national d’administration de gestion et des hautes études Internationales (Inaghei), expulsés en novembre dernier par le décanat de l’entité pour « avoir réclamé de meilleures conditions d’études et des réformes institutionnelles en profondeur », selon les manifestants.

Le président de la république Joseph Michel Martelly a, lui aussi, été critiqué, à coups de slogans corrosifs étalés sur des pancartes.

Après avoir visité plusieurs facultés, les étudiants se sont rendus devant le rectorat de l’Ueh afin de délivrer leur message.

Cette manifestation, qui a réuni des étudiants de plusieurs facultés de l’Ueh, a connu un moment de tension devant le ministère haïtien de la justice et de la sécurité publique (Mjsp).

Des tirs nourris, des jets de pierres, des gaz lacrymogènes ont dominé. La foule s’est dispersée un temps, avant de se rassembler à nouveau.

« C’est la répression des agents de sécurité du ministère, qui est à la base des dérapages », a déclaré un des manifestants, étudiant à la Faculté des sciences humaines (Fasch).

Les manifestants affrontaient, à coups de pierres, des agents de la police haïtienne qui quadrillaient les périmètres de l’institution.

Au moins deux blessés par balles auraient été enregistrés, font état des témoins déclarant avoir vu des agents de sécurité tirer à visière levée.

Refusant de lâcher prise, les manifestants promettent de continuer le mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. [mm kft rc apr 04/12/2013 9:45]