P-au-P, 03 déc. 2013 [AlterPresse] --- A l’occasion du 2e anniversaire de la mort de Sonia Pierre (décédée le dimanche 4 décembre 2011), le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) invite à s’inspirer de l’expérience singulière de la militante des droits humains, pour continuer la lutte pour le respect des droits des migrantes et migrants haïtiens ainsi que de leurs descendants en République Dominicaine.
Le Garr lance un appel à « tous les Haïtiens et Haïtiennes à se montrer compréhensifs, en aidant » ces immigrés, s’ils sont remarqués après leur expulsion.
La plateforme haïtienne de défense des droits des migrantes et migrants s’adresse aussi aux organisations haïtiennes, leur demandant « de participer à différentes activités de mobilisation pour continuer à dénoncer cette sentence inhumaine ».
Le 23 septembre 2013, un arrêt de la cour constitutionnelle dominicaine a été pris dans la perspective de déchoir plus de 200 mille citoyennes et citoyens de leur nationalité dominicaine.
Les organisations de défense des droits des immigrés craignent que cette disposition détruise tout ce que ces personnes ont construit au cours de leur vie.
Rappelant combien Sonia Pierre, si elle était encore vivante, serait aux côtés des organisations et personnalités qui s’insurgent contre cette décision « xénophobe et raciste », la plateforme Garr présente la militante défunte comme une sacrifiée pour la défense des droits des personnes d’ascendance haïtienne, nées en République Dominicaine.
Elle a « donné sa vie », pour que ces personnes aient droit à « un nom, à une nationalité et au respect de leur identité, de leur culture, de leur origine ».
Sonia Pierre a rendu l’âme le dimanche 4 décembre 2011, des suites d’une crise cardiaque.
Toute sa vie, elle a défendu les droits des immigrantes et immigrants haïtiens en territoire voisin d’Haïti.
Ces actions lui ont valu attaques, humiliations, menaces de secteurs ultranationalistes dominicains, qui n’ont jamais vu, d’un bon œil, l’histoire des relations haitiano-dominicaines marquée par « la présence de nombreux immigrants et immigrantes, venus d’Haïti, qui ont travaillé pour le développement du pays voisin ».
Le flambeau est, malgré tout, en de bonnes et combatives mains, puisqu’ils sont des milliers à s’ériger contre la sentence 168-13 du 23 septembre 2013, se félicite la plateforme Garr. [efd kft rc apr 03/12/2013 15:30]