P-au-P, 03 déc. 2013 [AlterPresse] --- La République d’Haïti se trouve à la 163e place, au classement mondial 2013 de Transparency International, selon le traditionnel rapport de cette organisation non gouvernementale (Ong) internationale sur l’indice de perception de la corruption, publié le mardi 3 décembre 2013 à Berlin (Allemagne).
Haïti partage cette 163e place du classement avec la Guinée équatoriale, la Guinée Bissau et le Tchad. Soit dans la zone rouge, incluant les pays les moins bien notés et en queue de peloton.
La perception de la corruption dans ce pays des Caraïbes a légèrement baissé par rapport à 2012.
Haïti a progressé de 2 places, en 2013, en passant de la 165e en 2012 à la 163e cette année. Le pays était 175e en 2011, suivant l’indice de perception de la corruption observé par Transparency International.
En dépit de ce prétendu « progrès », Haïti se retrouve loin du niveau atteint en 2009, quand il était cantonné au 146e rang sur les 178 pays enquêtés.
L’Indice de la perception de la corruption (Ipc) est établi à partir de données, recueillies par 13 institutions internationales, dont la Banque mondiale, les banques asiatique et africaine de développement ou encore le Forum économique mondial.
Il est compris entre zéro - pour un pays vu comme hautement corrompu - et 100 - pour un pays considéré comme très vertueux ou très peu corrompu -.
Le score d’Haïti et de ses ex-aequo est de 19 sur 100.
Pour leur part, le Danemark et la Nouvelle-Zélande, qui se partagent la première place de cette année 2013, obtiennent un score de 91. Ils sont, donc, les pays les moins corrompus.
Les trois plus mauvais élèves de ce classement sont l’Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie. Ils obtiennent huit points.
L’organisation non gouvernementale (Ong) internationale, Transparency International, établit, tous les ans, un indice de perception de la corruption au sein des partis politiques, de la police, du système judiciaire et des services publics, suite à une enquête menée sur la population de 177 pays.
L’Indice de perception de la corruption 2013 rappelle combien les abus de pouvoir, les transactions secrètes et les commissions occultes continuent à faire des ravages partout dans le monde, énonce le rapport dans son introduction.
La corruption affecte plus les pauvres, selon les chercheurs de cette institution.
Les pays les plus corrompus sont les plus pauvres et, dans ces derniers, ce sont les moins nantis qui en souffrent le plus, selon ce qui ressort du classement.
Jamais ces nations ne sortiront de la pauvreté, si elles ne combattent pas la vénalité, ajoute l’organisation.
Le dernier classement de la perception de la corruption dans le monde présente « un tableau inquiétant », se plaint Transparency.
« Alors qu’une poignée de pays obtient un bon résultat, aucun n’arrive à la perfection. Et plus des deux tiers ont moins de 50 », termine l’Ong. [mm kft rc apr 03/12/2013 11:40]