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Haïti-Culture : « La biennale du ghetto 2013 » explore le marché de l’art à Port-au-Prince

P-au-P, 02 déc. 2013 [AlterPresse] --- Du mardi 26 novembre au lundi 16 décembre 2013, la biennale du ghetto 2013 se déroule à Port-au-Prince (capitale d’Haïti) autour du marché de l’art, apprend AlterPresse.

« Le marché de l’art : du local vers le global » est le thème retenu pour la troisième biennale du ghetto, cette année.

Ce thème touchera de nombreux projets traitant des produits de base, trouvés traditionnellement sur les marchés locaux haïtiens, comme le café et le sel, le charbon de bois, les vêtements d’occasion, les fruits, la bière ou les produits artisanaux.

Les artistes auront à utiliser ces produits, soit comme point de départ de leurs investigations, soit, plus directement, comme matériaux bruts pour leurs pratiques artistiques.

Essayer « de mettre en évidence les limites d’un marché de l’art de la mondialisation et de mener un débat significatif sur les similitudes et les diversités dans un monde de l’art soi-disant décentralisé » : telle est l’ambition de la troisième biennale du ghetto à Port-au-Prince, selon les organisateurs.

Cet événement entend aussi créer un espace de production artistique, qui, en tenant compte de ses limites, s’efforce d’offrir, aux artistes de classes socioéconomiques diverses, une plateforme créative complexe.

Artistes et professionnels de l’art venant d’Haïti, de Grande-Bretagne, de Trinidad, du Canada, de Cuba, de Suède, d’Allemagne, d’Amérique du Nord, d’Italie et du Japon, sont attendus dans l’épicentre de Port-au-Prince, pour mettre en œuvre des projets collaboratifs avec des membres de la communauté artistique locale, « Atis Rezistans » (artistes de la résistance).

Ces artistes sont invités à séjourner une à trois semaines en Haïti, avant de présenter leurs créations sur place, devant un public aussi bien autochtone que venant des communautés avoisinantes de Port-au-Prince, des collectifs d’artistes et des institutions artistiques.

La conception et l’exposé de tous les travaux seront réalisés en Haïti.

En décembre 2011, la seconde biennale s’était fixée sur quelques points vulnérables, liés au contexte et au fonctionnement interne et institutionnel, autour des inégalités induites aux minorités ethniques, genres et classes.

En décembre 2009, la première biennale du ghetto a été accueillie par « Atis Rezistans », une plateforme constituée d’artistes et de sculpteurs de Grand’Rue, créée en 2007.

Atis Resistans se donne pour mission de contribuer à la promotion des artistes haïtiens et étrangers, dans un souci de partage et de changement social. [emb kft rc apr 02/12/2013 13:05]