De notre envoyée spéciale Francesca Théosmy
Bruxelles, 27 nov. 2013 [AlterPresse] --- Les Journées européennes de développement (Jed) ont débuté, le mardi 26 novembre 2013, à Bruxelles, avec la participation de plus de 4 mille personnes, constate AlterPresse.
« Une vie décente pour tous d’ici 2030 - construire un consensus pour le nouvel agenda pour le développement » est le thème de cette 8e édition des Jed, lancées par le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, et le commissaire européen au développement, Andris Piebalgs.
Des ministres et chefs d’État de pays d’Afrique, venus témoigner de leur expérience et du chemin qu’il reste encore à parcourir, ont également pris la parole lors du lancement.
L’idée des Jed, qui se déroulent sur deux jours, est, selon Andris Piebalgs, de trouver le moyen d’assurer, au mieux, un avenir sans pauvreté pour les générations futures.
Considérées comme le laboratoire des politiques européennes en matière de développement et de coopération, les Jed s’inscrivent dans la perspective de préparer l’agenda post-2015, année marquant l’échéance pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement.
Le président de la commission européenne, Jose Manuel Barroso, croit que « le monde doit énormément aux objectifs du millénaire pour le développement », et certains objectifs, à l’image de la réduction de moitié de l’extrême pauvreté dans le monde, ont été atteints.
Toutefois, certains pays sont à la traine, parmi eux Haïti, et il leur reste moins de mille jours pour continuer à progresser.
Des discussions, comme celles qui ont lieu lors des Jed, visent à dessiner un cadre pour les interventions en matière de développement, une fois ce délai passé.
Le focus de ce nouvel agenda en préparation sera mis sur les pays les plus pauvres, avec une attention beaucoup plus faible pour les pays émergents, comme la Chine ou encore le Brésil.
Une autre grande ligne, déjà esquissée, est de faire en sorte que les normes en matière de progrès soient les mêmes pour tous les pays.
Cette idée part du constat que certains pays, considérés comme pauvres il y a quelques années, sont en mesure, actuellement, de donner l’exemple en matière de développement.
« Les défis mondiaux, auxquels nous faisons face, nécessitent des réponses et des actions mondiales », précise le commissaire européen au développement, Andris Piebalgs.
Le processus de consultation autour de l’agenda post-2015 a déjà fait l’objet du rapport « Une vie décente pour tous », élaboré par un panel ad hoc des Nations Unies établissant déjà l’éradication de l’extrême pauvreté et le développement durable comme le cœur des actions post-2015.
« En fait, je crois que, d’ici quelques années, les gens ne comprendront pas comment ce fut possible, comment ce fut possible qu’au début du 21e siècle, alors que le monde accumule autant de richesses, avec des avancées technologiques impressionnantes, nous avons pu vivre avec la faim et la pauvreté absolue ? », déclare José Manuel Barroso. [kft gp apr 27/11/2013 10:00]