P-au-P, 25 nov.2013 [AlterPresse] --- Une cinquantaine de chefs d’entreprises françaises effectuent une visite de 5 jours (du lundi 25 au vendredi 29 novembre 2013) en Haiti pour sonder le terrain des affaires, annoncent les initiateurs de la démarche.
Cette initiative vise aussi à aboutir à des partenariats d’affaires avec des institutions haïtiennes (publiques et privées), indiquent-ils.
L’ambassadeur français accrédité au pays depuis le mois de juillet (2013), Patrick Nicoloso voit dans la démarche « une très grosse opération et une grosse entreprise très positive », lors d’un point de presse le lundi 25 novembre à Pétion ville (est de la capitale).
Les délégués devront explorer les différentes possibilités de partenariat et d’échanges entre la France et Haïti. Ils auront à rencontrer les principaux acteurs publics et privés de l’économie haïtienne.
Patrick Nicoloso estime que la démarche symbolise le début d’une augmentation des échanges économiques.
« La mission est centrée sur les entreprises venant des Départements Français des Amériques (DFA) », explique le diplomate.
Plus d’une vingtaine des entreprises en question viennent des DFA, soit, la Guyane française (Amérique du Sud), la Martinique et la Guadeloupe (Arc antillais).
L’éducation, la construction, l’eau et l’assainissement, la construction et l’habitat sont parmi les domaines d’intervention de ces institutions.
Axer la mission autour des territoires français en Amérique entre dans le cadre d’une vision stratégique de la France, voulant « renforcer l’insertion régionale de ces départements des Amériques (Martinique Guadeloupe et la Guyane) », déclare Fred Constant, ambassadeur délégué par la France pour la coopération régionale des Antilles et la Guyane.
L’idée c’est de les amener « à développer des liens avec les pays de leur géographie spécifique », toujours d’après Fred Constant.
« Nous croyons fermement que la proximité culturelle, historique et géographique (de ces anciennes colonies françaises) est un facteur favorable des milieux d’affaires », poursuit le diplomate, soulignant que ces territoires, y compris Haïti, ont en commun « un état d’esprit créole, celui de la résistance face à l’adversité ».
La langue créole constitue « un atout », ajoute t-il.
Pour sa part, le président de la chambre de commerce et d’industrie Franco-Haïtienne, Grégory Brandt, se dit pour « des accords de qualité qui vont se pérenniser dans le temps ».
Brandt souhaite que les ententes qui vont avoir lieu « ne restent pas sur du papier ».
Cette visite d’exploration est le fruit d’Ubifrance (Agence française pour le développement international des entreprises de France) et le ministère de l’Outre-Mer. [srh emb gp apr 25/11/2013 14 :40]