P-au-P, 20 nov. 2013 [AlterPresse] --- La Centrale des travailleurs unis (Ctu), syndicat guadeloupéen, exige des sanctions financières contre la République Dominicaine, en vue de la forcer à réviser sa décision de déchoir de leur nationalité plusieurs milliers de Dominicaines et de Dominicains, nés après 1929 de parents étrangers dont haïtiens.
Les victimes de la sentence, prise par la cour constitutionnelle dominicaine le 23 septembre 2013 doivent garder leur nationalité, encourage la Ctu dans un communiqué de protestation, que s’est procuré l’agence en ligne AlterPresse.
Cette décision, considérée comme raciste et xénophobe, vise essentiellement plus de 300 mille Dominicaines et Dominicains, pour la plupart d’ascendance haïtienne, qui vivent depuis 3 ou 4 générations dans un pays qui est le leur, déplore la Ctu.
L’organisation syndicale guadeloupéenne appelle la conscience citoyenne à se révolter contre cette montée de l’inhumanité.
Cette mesure de la cour constitutionnelle de la République Dominicaine est contraire aux valeurs et aux principes, des droits nationaux des pays de la région, du droit régional et du droit international, ajoute la Ctu.
« Les peuples caribéens ont trop souffert du racisme et de la xénophobie pour que nous laissions passer des décisions de cette nature », critique-t-elle.
Le premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Ralph Gonsalves, a encouragé la communauté internationale à adopter une série de sanctions économiques pour forcer la Cour constitutionnelle de la République Dominicaine à revenir sur sa décision controversée.
Gonsalves recommande la suspension de la République Dominicaine du programme PetroCaribe et le rejet de son souhait d’adhérer à la communauté économique caribéenne (Caricom).
Les autorités de la Jamaïque ont également exprimé leur soutien à Haïti. [emb kft rc apr 20/11/2013 14:30]