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Haïti-Presse : Nouveau cas d’agression de journaliste de la part d’un agent de sécurité de Michel Martelly

P-au-P, 12 nov. 2013 [AlterPresse] --- La présentatrice de la Radio Express, Evelyne Adonis, a été victime, le lundi 11 novembre à Jacmel, d’agression et de menaces verbales de la part d’un agent de sécurité du chef de l’Etat, Michel Martelly, à l’occasion de l’inauguration d’un nouveau bureau de la direction départementale des impôts dans le Sud-Est, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

L’incident s’est produit au moment où la journaliste Evelyne Adonis s’apprêtait à entrer dans le nouveau local. Un agent de sécurité s’est mis à bousculer les personnes présentes et la journaliste a été frappée à la poitrine.

« Cet agent bousculait les gens dans la perspective d’aller stopper un journaliste, du nom de Josué Adonis, correspondant de la radio Solidarité, dont la motocyclette a été endommagée par ce même agent de sécurité de Michel Martelly », explique la journaliste.

L’agent de sécurité ne s’est toutefois pas arrêté là. Il a rétorqué à Evelyne Adonis qui se plaignait qu’il pourrait la tuer sans hésiter, droit que lui confèrerait la tache de protéger le président.

Un autre agent de sécurité a exigé au reporter Zidor Elmond d’effacer toutes les images sur son appareil, sinon sa caméra serait confisquée.

« Ce sont des écarts qui doivent être corrigés au sein de la sécurité du chef de l’Etat », réagit Evelyne Adonis.

La journaliste victime prétend qu’elle n’a pas eu le temps d’identifier son agresseur.

Elle veut attendre la décision de la corporation des journalistes du Sud-est, afin de prendre les décisions qui s’imposent, sans évoquer les possibilités de poursuites judiciaires.

Le coordonateur de l’Association des journalistes de Sud-Est (Ajse), Alain Pierre, annonce une réunion en fin d’après-midi de ce mardi 12 novembre 2013, afin de mettre au point la réaction appropriée face aux actes de violence dont les membres de la presse du Sud-Est sont l’objet de la part des agents de sécurité du président Martelly.

Il y a un mois et demi, le journaliste Rodrigue Lalanne, de la radio-télé Kiskeya, a été agressé à Port-au-Prince le 1er octobre dans les mêmes conditions. Il a porté plainte contre son agresseur et le dossier demeure sans suite. [jep kft gp apr 12/11/2013 16 :15]