P-au-P, 12 nov. 2013 [AlterPresse] --- Quelques étudiants de la faculté de droit et des sciences économiques (Fdse) de Port-au-Prince ont marché, le lundi 11 novembre 2013, dans les rues de la capitale pour « saluer la mémoire » de l’étudiant Damaiel d’Haïti, assassiné le 10 novembre 2012 au local de cette faculté, apprend AlterPresse.
« 10 novanm 2012 - 10 novanm 2013, yon lane depi Damayèl Dayiti tonbe.
FDSE p ap janm bliye w » : tel était le souhait exprimé sur une banderole, déployée à l’occasion par les étudiants.
Faire entrer cette date du 10 novembre 2012 dans l’histoire (des datyes à ne pas oublier) et dénoncer l’insécurité qui prévaut dans le pays sont quelques objectifs, poursuivis par les étudiants en se remémorant le fait, durant lequel leur camarade a été abattu par un policier national.
Visiblement satisfait de la marche symbolique du lundi 11 novembre 2013, le coordonnateur du comité central des étudiantes et étudiants de la Fdse, John Philibert, parle d’une « grande mobilisation ».
Toutefois, les étudiants de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) n’ont pas été nombreux à la marche du souvenir, contrairement aux attentes préalablement exprimées, selon les informations dont dispose AlterPresse.
« Ce n’est pas l’effectif, en soi, qui compte, mais le message qu’on a voulu faire passer », rétorque Philibert à ce sujet.
« Nous avons fait une marche, uniquement pour les étudiants de l’Ueh. Nous avons seulement invité les étudiants de l’université épiscopale, puisque Damael d’Haïti y a étudié », poursuit-il, en voulant établir une différence entre marche et manifestation.
Manifestement, cette marche n’a pas eu l’appui d’une majorité d’étudiantes et d’étudiants de l’Ueh, ni de la Fdse.
Contactés par AlterPresse, certains reprochent aux organisateurs de la marche d’avoir une vision « élitiste, exclusiviste et discriminante » de tout mouvement de rue.
Au cours d’une fête d’intégration des nouvelles admises et nouveaux admis à la Fdse, le 10 novembre 2013, l’étudiant Damael d’Haïti a été assassiné par le policier Macéus Pierre Paul.
Emprisonné depuis lors, ce dernier doit faire l’objet d’une ordonnance du cabinet d’instruction, attendue autour du dossier d’assassinat, selon les informations disponibles. [efd kft rc apr 12/11/2013 8:50]