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Haïti-Uruguay/Minustah : Rencontre envisagée, avant décembre 2013, autour du retrait des soldats

P-au-P, 11 nov. 2013 [AlterPresse] --- Des autorités de l’Uruguay prévoient une visite en Haïti, avec la chancellerie haïtienne, autour du retrait des troupes de ce pays de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), apprend AlterPresse.

La rencontre doit avoir lieu « avant la fin de ce mois » de novembre 2013, selon ce qu’a indiqué le sous-secrétaire uruguayen à la défense nationale, Jorge Menendez.

La décision de retirer les troupes uruguayennes de la Minustah se fera dans le cadre d’une « décision collective de l’Union des nations « sud-américaines » (Unasur) », assure Menendez.

La présidente du Brésil, Dilma Roussef, et son homologue uruguayen, Jose Mujica, ont évoqué le dossier Haïti lors d’une récente rencontre.

Mujica a lancé un ultimatum de 90 jours au président Michel Martelly, fin octobre 2013, l’enjoignant à fournir des preuves de son engagement pour la démocratie, s’il ne souhaitait pas voir les soldats uruguayens abandonner la Minustah.

La décision de l’Uruguay de rappeler ses soldats était facteur de « l’impasse politique dans la société haïtienne », précisait le chef de l’État uruguayen.

En retard de deux ans, des élections, sénatoriales partielles et municipales, maintiennent à couteaux tirés le président Michel Martelly et une bonne partie du parlement.

Le dialogue pourrait reprendre, dans les prochains jours, après des manifestations émaillées de violences le jeudi 7 novembre 2013.

L’enjeu de ce nouveau round de pourparlers serait une entente à trouver, entre l’exécutif et le législatif, autour de la date de la fin du mandat des sénateurs élus en 2009 (constitutionnellement prévu pour 2015).

D’aucuns s’interrogent sur le caractère, apparemment rapide, de la décision de « reprise possible du dialogue », intervenue seulement quelques jours après une demande de la communauté internationale (le 7 novembre 2013) invitant les protagonistes à se rencontrer pour mettre fin à la crise.

Auparavant, Martelly exigeait des présidents des deux chambres (sénat et chambre des députés), Dieusseul Simon Desras et Jean Tholbert Alexis, qu’ils exhibent un mandat, en bonne et due forme, de leurs assemblées respectives.

L’opposition accuse Martelly de jouer la montre, en retardant, volontairement, le processus des élections, histoire de rendre caduc le parlement d’ici le deuxième lundi de janvier 2014 (lundi 13 janvier 2014). [kft rc apr 11/11/2013 12:55]