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Haïti-Genre : L’ambassade américaine lance des activités autour de l’élimination des violences faites aux femmes

P-au-P, 08 nov. 2013 [AlterPresse] --- Dans une perspective d’éliminer les violences de toutes sortes, faites aux femmes, et plus particulièrement pour marquer la journée internationale pour l’élimination des violences axées sur le genre, le 25 novembre 2013, l’ambassade étasunienne à Port-au-Prince, annonce une série d’activités à partir du jeudi 7 novembre 2013.

Celles-ci visent à mobiliser des acteurs nationaux et internationaux autour de cette même cause, pendant 16 jours, du lundi 25 novembre (journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes) au mardi 10 décembre 2013 (journée internationale des droits humains).

Le thème retenu est « 16 jours d’activisme ».

Organisée à l’initiative de l’ambassadrice étasunienne en Haïti, Pamela White, une table-ronde a réuni, le jeudi 7 novembre 2013, des femmes ministres de l’actuelle administration politique, des représentantes d’organisations de femmes, des politiques et une représentante de la police nationale d’Haïti (Pnh), entre autres.

Les cas de « violence contre les femmes me fâchent beaucoup (…). On n’accepte pas que ça continue en Haïti », dixit Pamela White, expliquant ce qui l’a motivée à lancer les activités.

Marie Josie Étienne, députée de Milot (Nord), voit, dans l’initiative, un moment de réflexion « pour enterrer la question des violences faites aux femmes en Haïti ».

Après les discussions, les participantes ont tenté de qualifier les types de violences, dont sont victimes les femmes, et de déterminer leurs impacts.

« Les femmes ne sont pas des tambours, il ne faut pas les frapper ». « Un homme, qui maltraite une femme psychologiquement, est un déchet », sont parmi les idées avancées pour opérer cette caractérisation.

Les « violences faites aux femmes représentent un handicap à leur participation dans la politique », souligne, pour sa part, Maryse Narcisse, membre du directoire du parti ‘’Fanmi Lavalas’’.

« Nous devons répéter que nous ne voulons plus être victimes de violences », affirme, de son côté, Magalie Adolphe Racine, ministre de la jeunesse, aux sports et à l’action civique (Mjsac).

La ministre de la culture Josette Darguste plaide pour une éducation des filles et des femmes.

« Avec l’éducation, les femmes sauront comment se défendre », déclare la ministre.

La violence, basée sur le genre, reste chronique en Haïti et les femmes sont continuellement exposées aux risques de violences sexuelles à cause de la pauvreté et du manque de sécurité sociale. [srh kft rc apr 08/11/2013 1:45]