P-au-P, 6 nov. 2013 [AlterPresse] --- A la surprise générale, les trois ministres interpellés du gouvernement de Laurent Salvador Lamothe ont échappé, le mardi 5 novembre au sénat, à un vote de censure, malgré l’expression du rejet de la politique gouvernementale par les senateurs, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
La séance d’interpellation s’est déroulée avec la participation de 19 sénateurs qui ont débattu durant plus de huit heures, sans pouvoir dégager la majorité requise de 16 sénateurs en faveur de la censure.
Le ministre de l’intérieur, David Bazile, qui a affiché une posture embarrassée devant les nombreuses critiques sur sa gestion, a obtenu 15 votes pour la motion de censure, 2 votes contre et une abstention.
Le ministre des affaires étrangères, Pierre Richard Casimir, a reçu 13 votes de censure et 5 contre. Il a particulièrement été critiqué pour son approche des relations avec la République Dominicaine voisine et diverses actions considérées irrégulières.
Pour sa part le ministre de la justice et de la sécurité publique a essuyé 14 votes favorables à son départ, 3 contre et une abstention.
Parmi les reproches au ministre Sanon, il a été question d’une « justice qui terrorise les opposants politiques », tout en « laissant libre cours aux repris de justice », à « des arrestations illégales » et à une « chasse à l’homme » contre tous ceux qui s’opposent au gouvernement.
Lors de la lecture des griefs, le sénateur de l’Artibonite, François Annick Joseph, a avancé que ces ministres devraient servir de « victimes expiatoires », au « gouvernement tout entier ».
Mais le sénat, actuellement amputé d’un tiers de ses membres, n’a pas su constituer la majorité qualifiée pour censurer les ministres, soutenus par une minorité qui apporte son appui au pouvoir en place. [jep kft gp apr 6/11/2013 9 :05]