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Haïti-Écoles : 64 blessés, suite à une attaque au gaz lacrymogène de deux lycées au Cap-Haïtien

Lycées paralysés, activités scolaires au ralenti dans le privé ce 29 octobre 2013

Ce mardi 29 octobre 2013, les activités scolaires sont au ralenti dans les établissements privés, tandis que les lycées du Cap-Haïtien restent encore paralysés, rapporte la correspondante d’AlterPresse.

Corrspondance Wedlyne Jacques

Cap-Haïtien, 29 oct. 2013 [AlterPresse] --- Soixante-quatre (64) lycéens, dont quatre (4) grièvement, ont été blessés, le lundi 28 octobre 2013, à la suite d’un mouvement de panique dû à une attaque aux gaz lacrymogènes de deux lycées au Cap-Haïtien, selon un bilan partiel communiqué par le directeur exécutif de l’hôpital Justinien de la deuxième ville du pays, docteur Jean Géto Dubey.

Ces élèves ont été victimes d’une attaque, le lundi 28 octobre, de leurs lycées Philippe Guerrier et Duty Bookman, par des individus non identifiés qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.

L’attaque a provoqué une bagarre. Des lycéens, en proie à la panique, se sont évanouis.

L’éventualité d’un mort, dans la panique enregistrée, n’est pas confirmée par les sources médicales.

Le début de la dernière semaine d’octobre 2013 est tendu au Cap-Haïtien. Les activités scolaires ainsi que le transport en commun ont été paralysés dans la matinée du 28 octobre.

Les lycéens ont gagné les rues en lançant des pierres et des bouteilles sur les établissements scolaires privés, en signe de protestation.

Des agents de la police nationale départemantale et de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) sont intervenus pour essayer de rétablir l’ordre, après plus de 3 heures de tumultes.

Les lycéennes et lycéens, notamment celles et ceux des lycées Philippe Guerrier, des Jeunes Filles et de Boisrond Tonnerre, ont entamé un mouvement de protestation depuis plus de trois semaines.

Ils réclament un fonctionnement régulier de leurs écoles, lesquelles n’ont toujours pas ouvert leurs portes depuis le début de l’année académique 2013-2014.

Ces élèves protestataires, majoritairement en classes d’examens officiels, dénoncent les professeurs, qui, selon eux, abandonnent les lycées au profit des établissements scolaires privés.

Le système éducatif, au niveau du chef-lieu du département du Nord, traverse une crise, suite à une tentative d’installation, pour "des raisons politiques", d’un nouveau directeur départemental du ministère de l’éducation nationale, à la place de Justin Météllus qui occupait ce poste depuis la montée au pouvoir du régime en place.

A date, personne ne sait qui est à la tête du bureau régional du dit ministère. C’est le désordre au sein des établissements scolaires publics, particulièrement dans les lycées.

L’attaque des lycées, ce lundi 28 octobre 2013, laisse beaucoup de Capoises et Capoiss perplexes. Ils disent attendre la position des autorités.

Ces dernières auraient entamé une enquête sur les fais enregistrés, selon les informations disponibles. [wj kft rc apr 29/10/2013 9:30]