P-au-P, 23 oct. 2013 [AlterPresse] --- Le directoire de Religions pour la paix exprime son inquiétude par rapport à l’état de crise que connaît actuellement le pays. Il invite les représentants des pouvoirs de l’État et tous les politiques haïtiens à rechercher une solution nationale.
« L’avenir du peuple est en danger ». La population doit éviter de « se laisser manipuler, en ouvrant ses yeux », selon l’appel de cet organisme regroupant les principales religions actives sur le territoire national d’Haïti.
« Nous sommes très inquiets devant l’extrême gravité de la situation actuelle, qui risque de plonger le pays dans un chaos (…) une guerre, une situation de non retour », déclare le coordonnateur de Religions pour la Paix, l’évêque catholique romain Pierre André Dumas, dans l’après-midi de ce mercredi 23 octobre 2013, en conférence de presse, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Face à cette situation, l’organisme demande, d’abord, « aux acteurs politiques de continuer les dialogues pour la paix qui ont déjà commencé ».
« Œuvrons pour le calme », lance le pasteur Clément Joseph du secteur évangélique protestant.
Les autorités de l’État ainsi que les politiques sont appelés à cesser tous les discours incitant à la violence, les attitudes « nazie, despotique et populiste ».
Elles sont également conviées « à ne pas jeter de l’huile sur le feu » et à opter pour une solution « exempte de l’empreinte internationale ».
« Une solution haïtienne à une crise haïtienne » : c’est ce que propose Ogé Beauvoir, l’évêque épiscopal catholique anglican.
Aujourd’hui, toutes et tous devraient travailler à faire en sorte « que le peuple retrouve sa dignité », « celle que [Jean-Jacques] Dessalines [assassiné le 17 octobre 1806] lui a donnée », souhaite la manbo (cheffe religieuse dans le vodou) secrétaire générale de Religions pour la Paix.
Cette conférence de presse survient environ 24 heures après l’arrestation du militant politique, membre de l’opposition, Me. André Michel, finalement libéré par les autorités judiciaires dans l’après-midi de ce 23 octobre.
Toutefois, cette démarche n’aurait pas de rapport immédiat avec cet événement, mais elle prend en compte la situation globale, tente d’expliquer l’organisme Religions pour la paix. [srh kft rc apr 23/10/10/2013 17:55]