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Haïti-Politique : Me. André Michel hors du tribunal, suite à l’action d’un groupe d’avocats de la capitale

P-au-P, 23 oct. 2013 [AlterPresse] --- Des avocats se sont saisis de Me André Michel, en début d’après-midi de ce mercredi 23 octobre 2013 et l’ont conduit de force au bâtonnat, défiant les autorités judiciaires de venir l’y chercher, constate AlterPresse.

André Michel se trouvait depuis la matinée au greffe du parquet de Port-au-Prince suite a son interpellation la veille.

Le commissaire du gouvernement, près le tribunal civil de Port-au-Prince, Francisco René, qui devait l’entendre, ne s’est présenté qu’à 12 heures (16:00 gmt).

Cerné par une foule de partisans d’André Michel, il a eu du mal à quitter son véhicule.

Immédiatement, la rumeur de sa mise à pied et de son remplacement par un certain Noé Morency s’est répandue comme une trainée de poudre.

Sous couvert d’anonymat, des personnalités, appartenant à des organisations de défense de droits humains ou à des partis politiques, affirment avoir entendu la nouvelle.

Pour l’instant, la rédaction d’AlterPresse ne dispose d’aucune confirmation formelle.

Parallélement, l’ancien commissaire du gouvernement, près le tribunal civil de la capitale, Jean Renel Senatus a fait savoir aux journalistes que le juge d’instruction Lamarre Belizaire, réputé proche du président Michel Martelly, a émis un ordre de dépôt contre André Michel, déterminé à le garder en prison.

Cette dernière information a, tout de suite, fait régner une vive tension au tribunal, alors que des avocats ont emmené de force André Michel au local du bâtonnat.

Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre devant le local du parquet.

Trois sénateurs, Francky Exius (Sud), Jean Baptiste Bien-Aimé (Nord-Est) et Westner Polycarpe (Nord) ont quitté une rencontre de la chambre haute pour se rendre sur les lieux.

Le député Arnel Belizaire a débarqué, lui aussi, à la tête d’une manifestation.

Au cœur de la ville, au Champs de Mars, à proximité des ruines du palais présidentiel, une autre situation de tension se développe.

Des étudiants et d’autres citoyens ont entamé un mouvement de protestation contre l’arrestation de Michel, mouvement que la police a tenté d’écraser brutalement à coup de gaz lacrymogènes.

André Michel est un opposant à l’administration de Michel Martelly. Il a déjà échappé, en aout 2013, à une tentative d’arrestation par le juge d’instruction Lamarre Bélizaire. [efd kft rc apr 23/10/2013 13:35]