P-au-P, 08 oct. 2013 [AlterPresse] --- Le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod) a organisé un sit-in mardi 08 octobre devant l’ambassade dominicaine à Pétion-ville (périphérie est de la capitale) et en a profité pour transmettre à l’exécutif dominicain une pétition contre la dénationalisation des Dominicains d’ascendance haitienne.
Ce sit-in qui a réuni plusieurs dizaines de personnes, dont des dirigeants de partis politiques et des membres d’organismes de défense des droits humains, à été une manifestation de « solidarité » avec les ressortissants dominicains nés de parents haïtiens, a fait savoir Jean André Victor coordonnateur du Mopod.
André Victor estime « dangereuse » la décision de la cour constitutionnelle dominicaine de retirer la nationalité de tous les citoyens dominicains de parents étrangers nés après 1929 (en particulier des Haïtiens).
Elle est en fait une « menace à la vie et à la sécurité de plusieurs milliers d’êtres vivants », poursuit le politique.
Pour Mirlande Hyppolite Manigat la décision dominicaine est liée à des « motivations racistes ». Elle condamne aussi l’attitude du gouvernement haïtien qui n’est pas « assez ferme ».
Le Mopod garde l’espoir que le « gouvernement dominicain peut agir ». Dans cette perspective il a été remis une pétition à Ruben Silie Valdez, ambassadeur dominicain à Port-au-Prince, en marge du Sit-in.
« Faire cesser cette affaire », est essentiellement le contenu de cette pétition suivant les propos de Manigat.
L’ambassadeur promet d’acheminer la requête au prédisent dominicain Danilo Medina.
Le sit-in s’est déroulé sous la surveillance d’une centaine de policiers, ce qui n’était qu’une « démonstration (…), une intimidation », selon Turneb Delpé, porte parole du Mopod.
Mirlande Manigat a même parlé de « déploiement sauvage ». [srh gp apr 08/10/2013 17 :40]