Communiqué de presse de l’Observatoire du Logement en Haiti (OLH) à l’occasion de la journée mondiale de l’habitat du 7 octobre 2013
Transmis à AlterPresse le 5 octobre 2013
" Cages à pigeons, tombes, bicoques, cabanes de plage," les comparaisons péjoratives ne manquent pas pour qualifier les maisons fournies à la population par les ONG et le Gouvernement, depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010 . Tel est l’un des enseignements d’une étude menée par l’Observatoire du logement en Haïti, en partenariat avec Grecia, sur la notion de logement décent et qui sera publiée lundi 7 octobre, à l’occasion de la journée mondiale de l’Habitat.
L’étude a été menée entre le 30 juillet et le 1er août 2013, dans 12 sites de la zone métropolitaine, selon la méthode des Focus Groups. Douze animateurs ont organisé des entretiens collectifs avec une centaine de personnes afin d’évaluer leurs connaissances sur le concept de logement et de droit au logement, sur les éléments nécessaires à la qualification d’un habitat décent et sur leur perception des maisons mises à disposition par les ONG et le Gouvernement.
Globalement, la petite taille des constructions, le nombre insuffisant de pièces, le non respect des normes de constructions, l’absence des services de base (eau, électricité, toilettes…), leur caractère souvent provisoire et le risque de bidonvillisation qu’elles comportent sont soulignés. « Elles sont coincées, les unes sur les autres, la lumière n’y entre pas… »
Les personnes interrogées ont en effet une idée assez précise de ce que doit être un logement décent. Elles mettent en avant la qualité de la construction (ingénierie et matériaux) mais elles estiment également nécessaire une étude préalable de l’environnement (notamment du sol) avant tout projet immobilier. Elles insistent sur le nombre de pièces de la maison (3 au minimum) et leur différenciation (chambre, salon, cuisine, salle-de-bain, toilettes…). Les chambres doivent être spacieuses et aérées, l’eau et l’électricité disponibles. Une préférence pour les maisons individuelles (sans étage), clôturées, environnées d’arbres et loin de la pollution sonore est marquée.