P-au-p, 3 oct. 2013 [AlterPresse] --- Plus d’une vingtaine de membres d’organisations de droits humains et de défense des migrants haïtiens ont tenu mercredi 3 octobre un sit-in devant les locaux de l’ambassade de la République Dominicaine en Haïti (est de Port-au-Prince), a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Ce sit-in a été organisé dans la perspective d’appeler la République voisine à renoncer à dénationaliser des milliers de Dominicains d’ascendance haïtienne.
C’était l’occasion pour les organisations d’exprimer leur « profondes tristesse et indignation face à la décision de la Cour Constitutionnelle dominicaine [contre ces descendants d’Haitiens], sous le fallacieux prétexte que lors de leur naissance, leurs parents ou leurs grands parents auraient été en situation irrégulière en République Dominicaine », dans une lettre adressée à l’ambassadeur de la République Dominicaine, Ruben Silie Valdez.
Une délégation, composée de Lysanne André, de Collette Lespinasse et d’Antonal Mortimé a été reçu à l’ambassade pour remettre la lettre.
L’ambassadeur Ruben Silié Valdez n’a pas pu discuter avec eux, mais s’est dit « préoccupé par la question, et qu’il va transmettre la lettre au gouvernement dominicain, qui fera un rapport sur la situation », selon Antonal Mortiné, secrétaire exécutif de la Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (Pohdh).
Silié a rappelé que la République Dominicaine est un État démocratique, qui déploie des efforts pour le respect des droits humains et que son pays fera en sorte que cette décision n’affecte pas les relations avec Haïti.
« L’ambassadeur a ajouté qu’il y a des possibilités de rechercher des solutions, et promis de transmettre les inquiétudes exprimées par rapport à cette décision », rapporte Colette Lespinasse du Garr.
Lespinasse annonce dans la foulée que la mobilisation continuera jusqu’à ce que la décision de la Cour constitutionnelle dominicaine soit de l’histoire ancienne. [jep kft gp apr 03/10/2013 14 :15]