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Haïti-Presse : La présidence condamne l’agression contre le journaliste Rodrigue Lalanne et évoque de possibles sanctions

P-au-P, 02 oct. 2013 [AlterPresse] --- Le secrétariat général de la présidence a réagi, ce mercredi 2 octobre 2013, sur l’agression, la veille (1er octobre), contre le journaliste Rodrigue Lalanne par un agent de sécurité du président Michel Martelly, évoquant « condamnation » et de possibles « sanctions », apprend AlterPresse.

« Le secrétariat général de la Présidence déplore et condamne l’agression », dans un communiqué.

« La coordination de la sécurité présidentielle, informée de l’incident, a été invitée à prendre toutes les dispositions pour que le concerné soit sanctionné », poursuit-on.

C’est la première fois, depuis l’investiture de Joseph Michel Martelly en mai 2011, que la présidence condamne publiquement un des nombreux actes d’agression et d’irrespect, de tenants de l’actuelle administration politique, contre les journalistes dans l’exercice de leur profession en Haïti.

Martelly, lui-même, semblerait prendre du plaisir à se moquer des journalistes à tout bout de champ.

Peu avant la brutale agression contre le journaliste de Radio Télé Kiskeya, le mardi 1er octobre, Martelly a voulu, apparemment, ironiser les journalistes en faisant des « moues déplacées » en direction des confrères qui l’interrogeaient sur la position de son administration sur la « sentence » de la cour constitutionnelle de la République Dominicaine visant la dénationalisation de Dominicaines et Dominicains, d’ascendance haïtienne, depuis 1929.

Est-ce une position « de principe » (sans plus) face aux images choquantes de l’agression perpétrée contre le journaliste Rodrigue Lalanne ?

Y aura-t-il vraiment des sanctions contre les individus peu recommandables dans l’entourage de la présidence ?

Y aura-t-il des dispositions institutionnelles pour faire cesser de telles entraves à la liberté de la presse et à la liberté d’expression ? pour que l’administration politique actuelle rende des comptes véritablement à la nation, en toute transparence ?

Les membres de la corporation attendent de se faire une idée à travers la réalité de terrain, dans les jours, semaines et mois à venir.

Le journaliste de la radio-télé Kiskeya, Rodrigue Lalanne, a été sévèrement molesté, le mardi 1er octobre 2013, par un agent de sécurité du président Michel Martelly, en marge d’une cérémonie de distribution de kits scolaires à des élèves de l’école primaire République des États-Unis d’Amérique (Bois Patate, Port-au-Prince).

Visiblement, l’agent de sécurité de Martelly, non identifié, qui n’aurait pas apprécié les interrogations du journaliste au président, l’a littéralement bousculé.

Après avoir réitéré, au président Martelly, sa question à deux reprises, Lalanne s’est vu « rabrouer » par l’agent de sécurité, qui s’est avancé en sa direction pour lui décrocher un crochet.

Rodrigue Lalanne compte aborder, avec son avocat, les suites à donner à cette agression « caractérisée », afin de prendre les mesures qui s’imposent.

C’est la énième fois que la station privée Radio Télé Kiskeya est l’objet de menaces, d’agressions directes (insultes et autres) de Martelly ou de ses agents de sécurité.

Fin septembre 2013, des journalistes du Plateau central ont été agressés par les agents de sécurité de l’épouse du président, Sophia Saint-Rémy Martelly, au cours d’une activité de distribution publique. [kft rc apr 02/10/2013 10:30]