P-au-P, 02 oct. 2013 [AlterPresse] --- Des agents du Corps d’intervention et du maintien d’ordre (Cimo) de la police nationale d’Haïti (Pnh), auxiliaire du ministère de la Justice, ont interdit, le mardi 1er octobre 2013, à plus d’une vingtaine de personnes déplacées, membres du collectif des organisations de défense du droit au logement, de tenir un sit-in devant l’entrée du ministère de la justice (centre de la capitale), a observé l’agence en ligne AlterPresse.
« Dès notre arrivée, les policiers nous ont dit avoir reçu des ordres, de leurs supérieurs, d’empêcher tout sit-in devant le ministère », explique Jackson Doliscar de Fòs refleksyon ak aksyon sou koze kay (Force de réflexion et d’action sur le droit au logement / Frakka en Créole).
Doliscar était sur place pour le sit-in, qui entre dans le cadre du programme, mis en place par le collectif, pour marquer la journée internationale du logement le lundi 7 octobre prochain.
Le comportement des agents du Cimo participe d’ « une attaque à la liberté d’expression, d’organisation et d’association », des valeurs acquises et qui sont aujourd’hui « en péril », estime l’avocat Patrice Florvilus, de Défenseurs des opprimés (Dop).
Il s’agit de « quelque chose de systématique, un canevas global pour réprimer les mouvements de mobilisation ».
Le jeudi 12 septembre 2013, devant le ministère de la justice, la police a dispersé, à coup de gaz lacrymogènes, un sit-in de membres du mouvement patriotique....
Parmi les victimes, Mirlande Hyppolite Manigat, l’ancienne rivale de Michel Martelly à la présidentielle de 2010.
Près de 4 ans après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, des milliers de personnes vivent encore sous des tentes, dans des camps de fortune. [srh kft rc apr 02/10/2013 9:00]