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Haïti-Politique/ 68e assemblée Onu : Lamothe critique le non respect des promesses internationales

P-au-P, 27 sept. 2013 [AlterPresse] --- Les engagements non respectés, pris par des bailleurs et pays, dits amis à l’égard d’Haïti, au lendemain du tremblement de terre de janvier 2010, représentent un des facteurs qui empêche le gouvernement haïtien de réaliser plus de progrès social et économique, selon les propos du premier ministre Laurent Lamothe à la 68è assemblée des Nations Unies, le jeudi 26 septembre 2013.

« Si la communauté internationale avait respecté les engagements de l’ordre de 10 milliards de dollars [ US $ 1.00 = 44.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui], pris lors de la réunion du 31 mars 2010 (…), les résultats seraient encore meilleurs et les souffrances du peuple haïtien moins pénibles », affirme le chef du gouvernement haïtien.

Certains progrès seraient déjà « palpables » dans le pays, soutient Lamothe.

« Une Haïti nouvelle émerge », où « beaucoup a été fait avec très peu (pendant les deux ans et demis de l’administration de Martelly », ajoute-t-il.

Le pays ne serait plus à la une des journaux internationaux en terme de « coups d’État à répétions », parmi les explications, avancées par le chef du gouvernement.

Cependant, le dernier plus grand putsch remonte au 30 septembre 1991, contre le président Jean Bertrand Aristide, qui a été également contraint de laisser le pouvoir, une deuxième fois le 29 février 2004, sous la pression de divers groupes, organisés en opposition.

L’absence de tumultes sociaux, la sécurité et la stabilité, seraient d’autres succès, au compte de l’actuelle administration politique, selon Lamothe.

Pourtant, les forces de l’ordre répriment certains mouvements de l’opposition politique, des gens continuent de tomber sous des balles sans pouvoir trouver justice et des hommes armés prennent le contrôle de certaines zones du pays, notamment à Petit-Goâve (à 68 km au sud de la capitale Port-au-Prince).

Autre élément du progrès que mentionne Lamothe, ce serait le lancement du processus de reconstruction des bâtiments publics, détruits dans le séisme du 12 janvier 2010, et l’état actuel de l’économie nationale (essentiellement tournée vers l’importation).

Le premier ministre reste convaincu qu’Haïti marche vers une « nouvelle ère de progrès social et économique ». [srh kft rc apr 27/09/2013 15:10]