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Haïti-Marche pour la justice/Choléra : Les organisateurs dressent un bilan positif

P-au-P, 26 sept. 2013 [AlterPresse] --- Le Collectif solidarité avec les victimes du choléra, organisateur de la « Marche pour la justice » du jeudi 26 septembre 2013 à New York, dresse un bilan positif de l’événement, à travers lequel « un signal clair et net » a été envoyé à l’opinion nationale et internationale.

L’idée était de réclamer justice et réparations pour les victimes du choléra, au moment où le premier ministre haïtien, Laurent Lamothe, devait intervenir à la tribune de la 68e session ordinaire de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (Onu).

Dans un mail transmis à AlterPresse, Jose Davilmar, membre du Collectif, avance que la marche a réuni « plus de 500 Haïtiens et supporters étrangers en rotation de 9:00 am à 5:00 pm ».

Il croit que le Collectif a réussi à « envoyer un signal clair et net, à l’opinion nationale et internationale, sur la tragédie du choléra importé qui a déjà causé la mort à plus de 8,500 personnes et 700,000 infectés en Haïti ».

Un autre membre du Collectif, Junia Barreau, va dans le même sens.

Elle affirme que le mouvement de revendication « a porté fruit, puisque le premier ministre (PM) Lamothe a dû modifier son discours, durant l’après-midi, pour inclure quelques paragraphes très timides, certes insuffisants, sur le choléra ».

Laurent Lamothe, lors de son intervention, a, encore une fois, mentionné la « responsabilité morale (de l’Onu) dans l’irruption de l’épidémie ».

Il a proposé, de façon inédite, une commission mixte - avec des membres du gouvernement haïtien et de l’Onu - pour résoudre la question du choléra en Haïti.

Jusqu’ici, l’appui onusien à la réponse au choléra est « loin d’être suffisant », a déclaré le chef du gouvernement.

Suite à cette déclaration, l’Onu envisagerait de mettre en place la commission, selon le Collectif Solidarité avec les victimes du choléra, qui dit attendre une confirmation officielle.

Mais, dans un communiqué, le Collectif reproche à Lamothe d’avoir « manqué de courage » et offert le « drap blanc » de la responsabilité morale aux Nations Unies.

La reconnaissance de l’entière responsabilité onusienne demeure une exigence des mouvements des victimes.

Le Collectif réclame plus que des discours, des actions concrètes ainsi que de la fermeté et de la constance dans la lutte pour éradiquer la bactérie. [kft gp apr 27/09/2013 11:25]