P-au-P, 26 sept. 2013 [AlterPresse] --- L’organisation internationale non gouvernementale Médecins du monde (Mdm) appelle à la prise en compte des droits sexuels et reproductifs ainsi qu’au dialogue avec la société civile dans le cadre des actions et politiques publiques en matière de contraception.
Médecins du monde lance cet appel dans un communiqué en date du 26 septembre 2013, à l’occasion de la journée mondiale de la contraception.
L’organisation inscrit sa démarche du même coup dans la perspective de la session spéciale de l’assemblée générale des Nations Unies sur la population et le développement, baptisée Caire +20 [1], prévue en 2014.
« La prévention des grossesses non désirées doit passer par une plus grande disponibilité et une meilleure accessibilité des méthodes modernes de contraception, mais aussi par une affirmation du droit des femmes et de jeunes filles à décider d’avoir ou non des rapports sexuels et d’avoir ou non des enfants », fait valoir Mdm.
En dépit des avancées en santé maternelle, la situation demeure précaire en terme d’accès aux méthodes modernes de contraception dans les pays en voie de développement, notamment Haïti, constate l’organisation.
Ce manque d’accès favorise un plus grand recours à l’avortement, augmentant ainsi les risques de mortalité chez la mère.
Le taux de grossesses non désirées en Amérique latine et dans la Caraïbe est de 60%. En Haïti, 11% des jeunes filles entre 15 et 19 ans ont eu un enfant, alors que 38% des besoins en contraception ne sont pas satisfaits.
La mortalité maternelle, elle, reste très élevée : plus de 300 décès pour 100 mille naissances vivantes.
Outre le manque d’accès, Mdm pointe aussi une perception sociale négative des méthodes de contraception encore dominante dans le pays.
L’organisation affirme que dans les centres qui reçoivent son appui, « les femmes qui adoptent une méthode de contraception tentent de rester le plus discrètes possible, craignant la stigmatisation de leur entourage ».
La journée mondiale de la contraception établie depuis 2007 se veut une vaste campagne internationale ciblant principalement les jeunes, histoire de réduire le nombre de grossesses non désirées. [kft gp apr 26/09/2013 12 :35]
[1] Il s’agira d’une évaluation de la Conférence internationale sur la population et le développement (Cipd) qui a eu lieu au Caire en 1994 à l’occasion de laquelle les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles ont été reconnus.