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Haïti–Santé : De la nécessité de sensibiliser la population et les jeunes médecins sur les maladies négligées

P-au-P, 26 sept. 2013 [AlterPresse] --- La Faculté de médecine de l’Université notre Dame d’Haïti (Und’H) a organisé un symposium les 24 et 25 septembre sur la présence dans le pays d’une série de maladies dangereuses dont on ne parle presque plus.

Cette activité inscrite sous le thème « l’infection au VIH et les maladies tropicales négligées », a été organisée dans l’objectif de porter à la connaissance de la population par le biais des médias et d’attirer l’attention des jeunes médecins sur une série de maladies présentes dans le pays qui continuent de faire des victimes.

Parmi ces maladies figurent la dingue, caractérisée par une fièvre et une douleur musculaire aigue ; la lèpre qui commence avec une tâche blanche, une zone insensible de l’épiderme ; la rage, soif aigue au début pouvant conduire à un blocage du système respiratoire ; et la filariose manifestée par l’inflammation des jambes dans certains cas.

Joint par AlterPresse, le docteur Jean Hugues Henrys, doyen de la faculté de médecine de l’Université de Notre Dame d’Haïti (Und’H), estime que ces maladies sont négligées parce qu’elles sont « rencontrées actuellement dans les pays sous-développés ». Ce sont des maladies « de pauvres qui n’intéressent pas la grande industrie pharmaceutique ».

« Elles ne rapportent pas de l’argent », explique le doyen.

Les données, sur les régions concentrant les derniers cas, ne sont pas vraiment disponibles mais elles sont bien présentes dans le pays, insiste le docteur Henrys.

Associées au Sida, elles occasionnent toutes une « baisse [plus rapide] du système immunitaire » de la personne infectée.

Dans le cas du Sida, la prévalence en Haïti est globalement de 2,2%, sur une population de 10,2 millions d’habitants. [srh gp apr 26/09/2013 07 :00]