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Haïti-Élections : L’Oea se prépare à envoyer une mission d’observation

P-au-P, 23 sept. 2013 [AlterPresse] --- L’Organisation des États américains (Oea) s’apprête à envoyer une mission en Haïti pour superviser la préparation et la mise en œuvre des élections dans le pays, apprend AlterPresse.

L’Oea est prête à déployer une mission à long terme, en Haïti, pour assister les autorités depuis l’enregistrement des électrices et électeurs, la mise à jour de la liste électorale, jusqu’à la tabulation des votes, indique l’ambassadeur auprès de l’Oea en Haïti, le canadien Frédéric Bolduc à l’Agence France Presse (Afp).

L’objectif est de venir, en mission d’observation, pour apporter une assistance technique et faire des recommandations, précise l’ambassadeur Bolduc, croyant qu’il faut, tout d’abord, avoir une date pour la tenue de ces élections.

En retard d’environ deux ans, ces élections visent à renouveler 10 des 30 sièges au sénat, 140 conseils municipaux et 570 conseils d’administration de sections communales (Casec) à travers le pays.

Le sénat haïtien fonctionne actuellement avec 20 sénateurs, après la fin du mandat de 10 membres du Grand corps en mai 2012.

Lors d’une rencontre, tenue le mardi 10 septembre 2013 à Port-au-Prince, avec le secrétaire général adjoint de l’Oea, Albert Ramdin, le président haïtien a invité celui-ci à envoyer une mission en Haïti pour « évaluer la faisabilité de ces élections ».

Ramdin a accueilli favorablement cette requête de Martelly.

Pourtant, divers secteurs de l’opposition ont critiqué cette demande de Martelly, estimant que le pays peut lui-même évaluer la faisabilité des scrutins.

En outre, ils expriment des doutes et suspicions sur l’organisation réelle de ces élections avant la fin de l’année 2013.

Des craintes qui se confirment de plus en plus, alors que Bolduc parle, à trois mois de la fin de l’année, d’une mission « de long terme » de l’Oea, ajoutant que les techniciens et autres experts de l’organisation hémisphérique viendront « quelques mois à l’avance ».

Le président du sénat de la république d’Haïti, Dieuseul Simon Desras, a dénoncé un éventuel projet de l’administration Martelly/Lamothe, de dissoudre le parlement haïtien en janvier 2014 « de façon arbitraire et inconstitutionnelle ».

Entre-temps, depuis le mercredi 11 septembre 2013, Martelly réalise une série de réunions avec certains chefs de partis d’opposition sur l’organisation des élections.

A l’image de Mouvement patriotique (des partis politiques) de l’opposition démocratique (Mopod), qui impose des conditions à tout éventuel pourparlers avec Martelly, d’autres se montrent très réticents à ces manœuvres de rapprochement de la présidence haïtienne. [emb kft rc apr 23/09/2013 13:15]