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Haïti-Diaspora/Livre : Les connaissances d’Ailleurs au service d’Ici

P-au-P, 19 sept. 2013 [AlterPresse] --- « Ailleurs Ici », c’est le tout nouveau titre des éditions C3 Group, ouvrage de 165 pages présentant un échantillon de 16 Haïtiens et Haitiennes modèles revenus de la diaspora pour mettre à la disposition de leur pays les compétences acquises en terres étrangères dans divers domaines.

Pierre Richard Casimir, ministre des affaires étrangères haïtien, ayant également le chapeau de ministre des haïtiens vivants à l’étranger ad intérim, a procédé au lancement de ce livre dans la soirée du mercredi 18 septembre à l’est de la capitale.

Le retour de ces Haïtiennes et Haïtiens au bercail est une « belle leçon de patriotisme », estime Pierre Richard Casimir, qui les qualifie d’« acteurs incontournables » dans la relance du pays.

Ils sont designer, médecin de l’armée, professeur d’université, musicien, spécialiste du transport, et chacun est revenu de son ailleurs particulier pour contribuer ici, à sa façon, à l’épanouissement de sa communauté.

Guy Théodore, chirurgien, est rentré depuis 30 ans des États-Unis (1983). Il s’est installé à Pignon (Nord), sa commune d’origine, et aide les jeunes de sa communauté à trouver des bourses d’études à l’étranger comme en Haïti, notamment en médecine.

Il a contribué à la construction de l’Hôpital de Pignon et à la réduction du manque de médecin à Pignon.

Jacques Roc, réalisateur et musicien a aussi pris la décision de résider définitivement en Haïti depuis près de 10 ans. Il dit être ici pour un « payback » : permettre à la patrie de récupérer ce qu’elle a placé en lui.

« Un pays attendant ses enfants »

« Ce pays a besoin de ses fils », c’est essentiellement la conviction de Jean Euphèle Milcé qui a codirigé cet ouvrage aux côtés de Daniel Supplice, ancien ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, sous l’actuelle administration politique.

Les modèles présentés dans cette édition, spécialement ceux rencontrés par AlterPresse, recommandent aux membres de la diaspora de revenir servir la patrie.

« Haïti reste une opportunité, il faut vaincre la peur pour venir y investir », soutient Guy Sarazin dans un échange avec AlterPresse.

Guy Sarazin a travaillé dans le transport au Canada, et aujourd’hui il s’investit dans le domaine de la distribution de produits pétroliers aux Gonaïves, son lieu d’origine.

Sarazin croit que la peur ne doit pas freiner l’élan des membres de la diaspora haïtienne qui voudraient retourner investir dans le pays.

« L’investissement est possible partout », dit-il.

Alphonse-Hugues Antoine, offre aujourd’hui son service à l’École de la magistrature haïtienne (EMA), où il enseigne la méthodologie de rédaction.

Lui aussi demande à ses compatriotes actuellement dans la diaspora de faire le voyage du retour, pour venir apporter leur petite pierre.

« Pour le pays pour les ancêtres unissons-nous », exhorte, cet ancien professeur d’Université au Canada, qui reprend en partie l’hymne national d’Haiti.

Michaëlle Cartright, Phélicia Dell, Henry Dalencourt, Jean Alphonse Bedouet, Charles Tardieu, sont d’autres personnes issues de la diaspora, dont les témoignages font l’essence de ce livre.

Aujourd’hui, les Haïtiens vivant à l’extérieur du pays sont estimés à 4 millions. [srh kft gp apr 19/09/2013 13 :20]