P-au-P, 11 sept. 2013[AlterPresse] --- Malgré l’adoption de la loi électorale par la chambre des députés, la possibilité qu’elle soit à nouveau remaniée demeure.
Les députés ont adopté le projet de loi élaboré par le Collège transitoire du conseil électoral permanent (Ctcep) et remanié par la présidence au cours de la journée du lundi 9 septembre peu avant de partir en vacance.
Mais l’article qui traite du mandat des sénateurs élus sous l’égide de la loi électorale de 2008 continue de diviser les députés et met en colère les membres du bloc Parlementaires pour la stabilité politique (Psp) majoritaire, proche du gouvernement.
L’article porte le numéro 241 dans le projet de loi électoral voté par les députés, les modifications apportées dans cette disposition permettent désormais aux 10 sénateurs élus sous l’égide de la loi de 2008, de compléter leur mandat de 6 ans.
C’est-à-dire les sénateurs partiront le deuxième janvier de 2015 au lieu du deuxième lundi de 2014.
Les dispositions finales de cette loi avaient recommandé d’écourter les mandats des élus, notamment, les sénateurs, en vue de régulariser le cycle des mandats qui présentait un décalage.
Ceci était conditionné à l’organisation à temps des scrutins, c’est-à-dire, en novembre 2011. Ce qui n’a jamais été respecté.
Les députés majoritaires, adhérents à la vision du pouvoir, ont demandé dans un premier temps au bureau de la chambre des députés de ne pas acheminer la loi au Sénat, mais c’était déjà fait. Dans un second temps, ils ont demandé au président de la République, Michel Martelly, de ne pas publier la loi électorale, au cas où elle serait transmise et voté au Sénat dans les mêmes termes.
Diriger par décret, une tentation à éviter
Près d’une dizaine d’organisations de défense des droits humains et quelques citoyens ont paraphé une déclaration, datée du 5 septembre 2013, dans laquelle ils appellent le président Michel Martelly à renoncer à toute tentative « d’usurper les pouvoirs constitutionnels du Parlement et de diriger par décret ».
Les signataires de cette déclaration dont la Plateforme des organisations de défense des droits humains (Pohdh), le Centre Œcuménique des droits humains ( CEDH), le Conseil national d’observation électorale (Cno), invitent le chef de l’État à adopter des mesures pouvant favoriser la tenue d’élections « honnêtes et inclusives » dans le meilleur délai pour le tiers du Sénat et les collectivités territoriales.
Quant aux parlementaires, ceux qui « soutiennent aveuglément » le pouvoir en place, ces organisations leur conseillent de mesurer en leur « âme et conscience l’importance de la responsabilité historique qu’ils vont assumer devant la nation ».
Treize députés proposent une mise en accusation de Michel Martelly
Ils sont 13 députés sur une assemblée de plus de 90 à demander la mise en accusation de Joseph Michel Martelly, président de la République, en considérant les différents écarts de comportement de ce dernier, dans le cadre d’une proposition en date du vendredi 6 septembre dernier.
Parmi les signataires figurent les noms des députés Lévaillant Louis Jeune, Jean Danton Léger, Patrick Joseph, Guerda Benjamin, Sinal Bertrand, Arnel Bélizaire et Faustin Poly.
Vers quel rétablissement des Forces Armées d’Haïti (FAd’H) ?
Quarante-et-un officiers-ingénieurs et soldats techniciens haïtiens ayant subi une formation technique en génie militaire en Équateur dans le cadre d’un accord entre les deux gouvernements (haïtien- équatorien) ont été reçus au palais national par le président Michel Martelly au cours de la semaine.
Ces derniers ont bouclé 8 mois de formation qui doit continuer dans l’Artibonite (Nord) pendant 3 mois, période de stage pratique.
Pendant que Michel Martelly se vente de la tenue d’une promesse de campagne, d’autres citoyens sont perplexes et demandent que la question du rétablissement de l’Armée soit abordée de façon plus globale.
D’anciens militaires des forces démobilisées continuent de réclamer la restitution de leur fond de pension.
De plus, les conditions de recrutement de ces 41 jeunes ne sont pas claires.
Pour sa part le ministre de la défense Jean Rodolph Joazile estime que le pays n’a pas vraiment les moyens pour remobiliser les Forces armées d’Haïti (FAd’H) et qu’« il faut toucher ce qui est possible » soit la formation technique.
Il affirme prioriser la « vision de la défense civile », au cours d’une sortie médiatique le samedi 7 septembre dernier.
Il n’y a pas réellement un budget spécifique alloué à la prise en charge de ces jeunes, toujours d’après ce qu’a fait savoir le ministre Joazile.
Pétro Caribe, le 11e conseil des ministres
Le onzième conseil des ministres de Pétrocaribe s’est tenu les 6 et 7 septembre à Pétion-Ville (périphérie est de la capitale haïtienne).
À la fin de la rencontre les représentants des dix-huit pays membres ont signé un document qui expose avancés réalisés dans la perspective la mise sur pied d’une « Zone Économique Pétrocaribe (ZEP) ».
Les principaux ateliers dans le cadre de cette activité se sont déroulés autour des thèmes : transport et communication, chaînes de production, tourisme, commerce, intégration et culture.
Éducation
L’année scolaire 2013-2014 commencera le 1er octobre (2013) pour prendre fin le 11 juillet 2014, avec la fin des examens du baccalauréat, a fait savoir le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp).
C’est une année académique de 183 jours.
La session extraordinaire des examens du baccalauréat a pris fin le 5 septembre dernier avec la participation de 107 190 candidats, toujours d’après les informations communiquées par le ministère.
Le Canada envisage de réduire son aide à Haïti
Le gouvernement canadien envisagerait de réviser son aide financière post-séisme à Haïti, rapportent des informations publiées dans la presse canadienne.
Des documents sont élaborés à cet effet depuis l’automne 2012. L’aide d’Ottawa qui avoisine maintenant 200 millions de dollars, devra passer à 90 millions.
Au cours d’une récente visite en Haïti, Christian Paradis, ministre du développement international canadien, avait invité les autorités gouvernementales haïtiennes à faire preuve de « cohérence et d’efficacité » dans la politique de développement et de la gestion des ressources du pays. [srh kft gp apr 11/09/2013 8 :45]