P-au-P, 09 sept. 2013 [AlterPresse] --- Le gouvernement annonce un ensemble de dispositions sévères pour contrecarrer l’exploitation illégale et anarchique des carrières de sable et des rivières dans le pays, lors d’une conférence de presse à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse, ce lundi 09 septembre 2013.
Ces mesures visent à mettre un terme à la « débandade » enregistrée dans l’exploitation des carrières de sable situées dans divers endroits, notamment Laboule 12 (périphérie est) et la rivière grise (au nord-est de la capitale), précise le ministre de l’environnement, Jean-François Thomas.
La publication d’un arrêté est annoncée sur la question de l’exploitation des sédiments des rivières et des carrières de sable dans les montagnes.
Des particuliers continuent, de manière clandestine, d’exploiter ces sites, même ceux qui sont fermés dans plusieurs zones de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, au mépris des mesures antérieures prises par les autorités étatiques.
Un ensemble de carrières de sable sont fermées, comme Laboule 12 (est de Port-au-Prince), morne l’Hôpital (surplombant Port-au-Prince au sud-est de la capitale) ainsi que celles situées à Morne à cabris (au nord-est de Port-au-Prince), rappelle, pour sa part, le directeur général du Bureau des mines et de l’énergie (Bme), Ludner Remarais.
Des travaux de reprofilage et de conservation des berges sont en cours au niveau de la rivière grise pour éviter d’éventuelles inondations, fait savoir Remarais.
Des citoyennes et citoyens ainsi que des entreprises internationales continuent d’exploiter les sédiments de manière incontrôlée, sans aucune autorisation de l’État, déplore le haut fonctionnaire.
Le Bme appelle les firmes internationales de construction de routes, ayant des contrats avec l’État, à abandonner leur pratiques d’exploitation des matériaux, dans les ravines et les mornes, pour la construction de fondations et de routes.
Il encourage, de préférence, ces firmes à se doter d’une autorisation préalable pour l’exploitation de ces matériaux.
Suite aux dommages causés aux pylônes électriques de haute tension, à Morne à cabris, dommages dus aux exploitations anarchiques, les habitantes et habitants - demeurant à proximité de ces pylônes - ont été déplacés, tandis que l’espace est mis sous haute sécurité, assure le directeur général du Bme.
Des études vont être menées pour réhabiliter ces pylônes électriques, pour qu’ils puissent desservir la population de la zone métropolitaine de Port-au- Prince en énergie électrique, signale le Bme.
De son côté, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Francisco René entend apporter tout son appui aux instances étatiques en mettant « l’action publique en mouvement contre les personnes responsables d’exploitations illicites ».
Plusieurs mesures prises récemment par le gouvernement, notamment l’interdiction de la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation, « sous quelque forme que ce soit », des sacs en polyéthylène et objets en polystyrène expansés (PSE ou PS ou styrofoam), à usage alimentaire unique, n’ont pas été suivi d’effets. [emb kft rc gp apr 09/09/2013 15:45]