P-au-P, 28 août 2013 [AlterPresse] --- Plusieurs organismes de droits humains, dont la Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh), exigent du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj), de parvenir à des conclusions, relatives à l’enquête disciplinaire et administrative sur la mort du juge d’instruction Jean Serge Joseph.
Sept (7) sur 9 membres du Cspj ont accusé le président de cette institution, Anel Alexis Joseph, de bloquer l’enquête.
Joseph se serait opposé« à ce que des personnalités politiques pointées du doigt » soient auditionnés par le Cspj, ont dénoncé sept membres du Cspj dans une note rendue publique le jeudi 22 août 2013.
Le 12 août 2013, la conseillère Dilia Lemaire indiquait à AlterPresse que le Cspj travaillait sur l’enquête disciplinaire, pour savoir si le juge Joseph – en charge du dossier d’accusation de corruption et d’usurpation de fonction contre Sophia Saint-Rémy et Olivier Martelly, respecdtivement épouse et fils du président Joseph Michel Martelly – a été effectivement convoqué par le pouvoir exécutif le 11 juillet 2013.
L’enquête du Cspj a été ouverte le 17 juillet 2013.
Le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Raymond Jean-Michel, ainsi que des juges d’instruction ont été entendus au Cspj sur ce dossier.
Les organismes de droits humains « recommandent vivement au Cspj de donner suite à la recommandation du rapport (du sénat), relative à l’implication du doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Raymond Jean Michel, dans un tel scandale juridico-politique », soulignent-ils une note transmise à AlterPresse.
Outre la mise en accusation du président de la république, de son premier ministre Laurent Salvador Lamothe et du ministre de la justice Jean Rénel Sanon, pour crime de haute trahison, le rapport du sénat demande que le doyen Jean Michel « soit traduit par devant le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) comme le premier suspect dans cette affaire, avant d’être limogé et livré à la justice haïtienne aux fins de droit ».
Celui de la chambre des députés a confirmé la participation de ces autorités à la réunion du 11 juillet 2013, au cabinet Lissade, en vue de pousser le juge à se dessaisir du dossier impliquant les Martelly.
Les autorités continuent de nier leur présence à cette rencontre, où le juge aurait été emmené par le doyen Jean Michel.
Le magistrat Jean Serge Joseph serait mort d’un accident vasculaire cérébral (Avc), selon les médecins de l’hôpital Bernard Mevs qui a reçu le juge avant son décès et le rapport de l’autopsie d’un médecin légiste au Québec, où le cadavre a été transporté. [efd kft rc apr 28/08/2013 12:35]