P-au-P., 14 juil. 04 [AlterPresse] --- Dans le cadre des activités commémoratives à la journée mondiale de population, le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), la Secrétairerie d’Etat à la population et PROFAMIL ont donné conjointement, ce 14 juillet, une conférence de presse au local du Centre de Communication sur le Sida (CECOSIDA).
Réduire la mortalité maternelle, combattre le VIH-sida et la violence sexuelle sont nécessaire à l’établissement d’une société démocratique, a déclaré Ernando Clavio, représentant permanant de la FNUAP en Haïti. Ces objectifs, a-t-il souligné, devraient aboutir à la limitation de l’accroissement de la population, à la prévention des maladies sexuellement transmissibles notamment le sida.
Pour combattre le sida en Haiti, Amos Durosier, responsable de PROFAMIL, propose le condom, l’abstinence et la fidélité.
Ernando Clavio dit compter sur un consensus entre le gouvernement haïtien, les secteurs associatifs et la communauté internationale. Cette coordination contribuera à siller les grandes lignes d’un avenir pour les filles d’Haïti, a-t-il ajouté.
Les activités commémoratives de la journée mondiale de la population s’inscrivent dans la perspective du 10ème anniversaire de la Conférence Internationale des Nations Unies sur la Population et le Développement (CIPD), qui s’est tenue du 5 au 13 septembre 1994, au Caire, en Egypte. Cette troisième conférence mondiale sur la population, après celles de Bucarest en 1974 et de Mexico en 1984, avait demandé aux Etats de rendre la santé de la procréation accessible à tous d’ici 2015.
Selon le programme d’actions adopté à la Conférence du Caire, approuvé en 1994 par 179 pays, les Etats doivent réduire la mortalité maternelle et le sida et rendre l’éducation primaire accessible aux enfants, les filles en particulier.
Placée sous le thème « Filles d’aujourd’hui, femmes de demain », la journée mondiale de la population vient rappeler les dures réalités des filles d’Haïti dont une majorité vit en domesticité. Cette catégorie qui représente plus de 25% de la population haïtienne doit être prise en compte dans tout projet de développement durable, a rappelé le représentant de la FNUAP en Haïti.
La conférence du Caire de 1994 avait posé le problème de la surpopulation en termes de contrôle de la fécondité et de droits des femmes. Contrôler la fécondité, selon le programme d’actions de CIPD, suppose l’éducation des filles. [rv apr 14/07/2004 12:00]