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Haïti-Justice : Y a-t-il une mesure d’interdiction de départ contre l’avocat André Michel, opposant du pouvoir ?

P-au-P, 5 août 2013 [AlterPresse] --- Après avoir échappé à l’arrestation du juge d’instruction Lamarre Belizaire, le jeune avocat André Michel s’est vu imposer une mesure d’interdiction de départ, selon Me Newton St-Juste, proche collaborateur et avocat de Me Michel.

La mesure a été prise le 31 juillet 2013, indique Me St-Juste dans une communication par messagerie instantanée à AlterPresse.

L’agence n’a pu confirmer cette mesure auprès des autorités compétentes.

« Malgré menaces et intimidations, Me André Michel réaffirme sa volonté inébranlable de continuer le combat pour le changement réel des conditions de vie du peuple haïtien tout en appelant les forces démocratiques à se mettre au combat », écrit St-Juste dans un message à destination collective.

Pour le moment Me Michel se mure dans un silence, suivant les recommandations du conseil de l’ordre des avocats, apprend-on de sources proches de l’avocat.

Les avocats André Michel et Newton Saint-Juste assistent le citoyen Enold Florestal dans une action en justice pour corruption et usurpation de fonction intentée contre l’épouse du chef de l’État, Sophia Martelly et son fils Olivier.

Le Juge Belizaire à l’offensive

Depuis le 25 juillet, le magistrat Belizaire a émis un mandat d’amener contre André Michel dans un dossier d’assassinat d’un jeune universitaire de 31 ans, Frantzy Duverseau, défunt beau-frère d’Enold Florestal.

Aucune lettre de comparution au cabinet d’instruction du Juge Belizaire n’a été émise auparavant.

Frantzy Duverseau a été tué par une patrouille de la police nationale d’Haiti le 18 octobre 2010, selon une note du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh).

Le 26 juillet, Belizaire s’est présenté lui-même accompagné de ses agents de sécurité, dans les parages du cabinet de Me Michel, pour procéder à l’arrestation de l’avocat, indiquent des témoins.

Josué Florestal, frère du plaignant contre les Martelly est déjà sous les verrous dans le cadre de ce dossier que d’aucuns assimilent à « un montage ».

Le Bâtonnier de Port-au-Prince, Carlos Hercule, a écrit au magistrat Belizaire, le 31 juillet 2013 pour lui rappeler ses limites judiciaires. [efd gp apr 05/08/2013 15 :10]