P-au-P., 10 juil. 04 [AlterPresse] --- L’engagement des donateurs en faveur d’Haïti dépassera un milliard de dollars.
Le secrétaire d’Etat américain au Trésor John B. Taylor en a fait l’annonce
ce 9 juillet à l’occasion de la clôture d’une visite de plus de
vingt-quatre heures en Haïti.
« Les Etats-Unis vont apporter une contribution substantielle. Il en est de
même pour le Canada, la Banque interaméricaine de développement (BID), la
Banque mondiale et l’Union européenne ».
Plusieurs facteurs laissent présager d’une accélération des décaissements,
selon le sous-secrétaire américain. John B. Taylor cite, à titre d’exemples,
l’évaluation des besoins prioritaires d’Haïti qui a déjà été faite par les
Nations unies et la Banque mondiale, le vif intérêt manifesté par la
communauté internationale en matière de coopération avec Haïti et les bons
signaux positifs par le gouvernement haïtien en matière en matière de
politique fiscale et de gouvernance.
L’officiel américain a fait savoir que les fonds prévus pour Haïti relèvent
d’une combinaison de dons et de prêts assortis de termes très avantageux
avec un remboursement sur le long terme.
Le sous-secrétaire d’Etat américain au trésor a renseigné sur les principaux
projets qui découleront de ces décaissements de fonds ainsi que sur leur
période d’exécution. Ils couvriront des secteurs divers comme la santé, les
infrastructures routières, la fourniture de manuels scolaires, etc.
« Peu importe le projet, l’important est qu’on puisse avoir des résultats
tangibles dans l’espace d’une année. Il faut que cela se prolonge au-delà
d’une année. Il s’agit d’un engagement de long terme, qui se situe dans une
continuité », a renchéri John B. Taylor.
Cette visite du secrétaire d’Etat américain au Trésor en Haïti se situe dans
la foulée de la conférence internationale des donateurs en faveur de la
reconstruction en Haïti qui se tiendra les 19 et 20 juillet 2004 à
Washington.
Cette conférence sera co-organisée par la Banque mondiale, la Commission
européenne, la Banque interaméricaine de développement (BID), et les Nations
Unies et se déroulera autour d’un Cadre de Coopération Intérimaire (CCI) avec Haiti.
Le CCI ne fait pas l’unanimité et est fortement critiqué par de nombreuses associations et institutions des secteurs sociaux qui dénoncent une absence de transparence et de participation dans le processus ainsi que son orientation qualifiée de « néo-libérale ». [vs apr 10/07/2004 18:00]