P-au-P, 28 juil. 2013 [AlterPresse] --- Dans le cas de figure où l’exécutif haïtien, en particulier la présidence conduite par Michel Joseph Martelly, ne veillerait pas à l’organisation des scrutins sénatoriaux et communaux d’ici la fin de l’année 2013, ce serait franchir l’interdit et aggraver la situation de crise que connaît déjà le pays.
L’international crisis group conseille au chef de l’État haïtien de ne pas se laisser aller à la tentation de diriger le pays par décret en déclarant le parlement haïtien dysfonctionnel en janvier 2014.
« C’est une ligne rouge pour les donneurs et les diplomates, et ils ont dit au président (Michel Martelly) de ne pas le traverser », a déclaré, au cours d’une conférence, Mark Lewis Schneider, vice-président de l’International crisis group.
Ceci ne sera pas « acceptable » par les bailleurs et provoquera une « suspension de l’aide bilatérale et multilatérale (du coup) une crise financière qui s’ajoutera à celle (dite) politique », a martelé Schneider, toujours dans cette conférence tenue au centre d’études stratégique et internationale à Washington, le jeudi 25 juillet 2013.
Si Michel Martelly adopte ce chemin que lui prodiguent ses conseillers, ce serait condamner sa présidence, d’après Schneider.
Les élections en question devraient être organisées en novembre 2011. Elles doivent permettre de remplacer un tiers du sénat (10 sénateurs sur 30) et 140 conseils municipaux.
Selon la loi électorale de 2008, un autre tiers du sénat devra partir d’ici le deuxième lundi du mois de janvier 2014. Ce qui mettra le parlement dans l’incapacité de se réunir en assemblée nationale et de facto dysfonctionnel. [srh gp apr 28/07/2013 17:10]