Par Leslie Péan*
Soumis à AlterPresse le 20 juillet 2013
La jeunesse veut une autre éthique qui ne se résume pas uniquement à la recherche de l’argent facile. On n’était pas déjà au temps de la décomposition généralisée charriée par le narcotrafic. Des jeunes comme Jolibois plaidaient pour une éthique sociale. On se rappelle comment Jolibois, au cours d’une tournée de conférences au Mexique, en Argentine, au Venezuela, en Équateur et dans d’autres pays d’Amérique latine et centrale, avait donné le ton en affirmant d’autres valeurs. Par exemple, Jolibois avait insisté en Colombie, entre autres, pour que ses conférences soient gratuites. Il disait alors : « Si je fais payer pour avoir le droit d’être admis à la salle de conférence, on dira que je suis un homme d’affaires et ma propagande perdra de son effet. Par ailleurs, je ne suis pas venu dans l’Amérique espagnole pour battre monnaie, mais bien pour faire entendre le cri angoissé d’un peuple qu’on étrangle [1]. »
Cette fois, le gouvernement de Vincent le déclare un malade mental et le fait incarcérer à l’asile des fous au Pont Beudet. Jolibois reste calme et ne fait aucune protestation afin de ne pas donner des arguments additionnels à ses geôliers pour l’agresser. Il demande au journaliste du Nouvelliste qui lui rend visite le lundi 27 novembre de lui procurer des ouvrages de Gandhi.
Le gouvernement fait intervenir les quatre médecins Pierre-Noël, Moise, Dominique et Séjourné pour dire, après consultation de Jolibois, que ce dernier doit être mis « en observation pendant un certain temps pour lui faire subir des examens complets dans les meilleures conditions possibles [2]. » Quant à Jolibois, il demande qu’on le fasse examiner par quatre autres médecins tels que Ricot, Hudicourt, Mathurin, et Buteau. Cette demande de Jolibois est très importante car le gouvernement du président Vincent s’est engagé dans une entreprise de conditionnement de l’opinion afin de rationaliser la répression qu’il fait subir à Jolibois. En effet, le quotidien Haiti-Journal, porte-voix du président Vincent dont il est le fondateur, a publié le rapport de la Commission des médecins sur l’état mental de Jolibois. Le 4 décembre 1933, le Dr. Brun Ricot proteste contre cet état de choses, contre la séquestration de Jolibois depuis dix jours et contre le refus de l’administration de le laisser voir son patient malgré sa demande présentée et réitérée depuis huit jours.
Les forces du statu quo du pouvoir appellent la psychiatrie à leur secours. Toute une propagande est orchestrée même dans certains milieux diplomatiques pour véhiculer la thèse que Jolibois est instable mentalement [3]. Le gouvernement Vincent utilise la vieille technique du KGB contre les dissidents russes. Jolibois est déclaré un malade mental et est placé dans l’hôpital psychiatrique. Son journal Le Courrier Haitien est interdit. Il en sort un autre qu’il nomme La Justice divine [4]. Il pense imposer le respect en adoptant une attitude mystique. Au contraire, cela ne le protège pas de la sottise de ses ennemis. La propagande sur sa folie redouble. Certains disent qu’il doit être vraiment fou pour penser pouvoir faire différemment et s’attaquer à un système d’exploitation et d’oppression aussi coriace surtout quand on se bat avec les mains nues.
La propagande des forces conservatrices consiste à dire que la lucidité recommande de faire comme tout le monde et de ne pas ruer dans les brancards. Le gouvernement utilise toutes sortes d’arguments pour faire pression afin d’aboutir à la capitulation des forces populaires. À défaut d’unanimité mimétique, la parenthèse d’aliénation absolue présentée comme insurmontable est le culturalisme des Griots. Suite à des protestations d’un groupe de députés et de sénateurs auprès du président Vincent le 29 novembre 1933, Jolibois est libéré le 5 décembre 1933 et regagne sa famille. Mais il est arrêté à nouveau le 25 août 1934 (dix-septième fois) avec Georges J. Petit, Alphonse Henriquez, Saturnin François, Jean Brierre, Max Hudicourt, Louis Callard, Demosthènes Massanté et Max Chalmers, tous accusés d’avoir signé et distribué un texte paru dans un journal intitulé Le Cri des nègres dénonçant le président Vincent.
La dernière rencontre de Jacques Roumain et de Joseph Jolibois Fils
Dans une situation d’état de siège, les personnes arrêtées sont déférées par devant un tribunal militaire. Il s’agissait encore une fois d’un montage du gouvernement pour se débarrasser de neuf journalistes et opposants les plus conséquents. Questionné par la cour militaire, Joseph Jolibois Fils devait répondre ainsi :
« Il était midi, j’étais à table. Tandis que je dinais, s’amena le lieutenant Modé. Il me montra une plaque qu’il portait à l’intérieur de son veston et me dit " Vous êtes arrêté " Je lui répondis « Ne voyez-vous pas que j’ai des effets en main ? » Là étant, je lui posai la question suivante : « Où est votre mandat ? », « Non, je n’en ai pas ; me répondit-il. Je vous arrête au nom du Ministère de l’Intérieur. » Je pris une Constitution dans l’un des tiroirs de mon bureau et lui fis prendre lecture de l’article 8 de la Constitution. Immédiatement, comme le lieutenant insistait, je demandai à mon fils ainé croyant que j’allais être victime d’un enlèvement comme en novembre dernier —, de se rendre près du Chef de la garde et de lui apprendre le fait.
Peu de temps après arrivaient le Juge de Paix, le lieutenant Modé, un agent civil et un autre lieutenant.
« Avez-vous un mandat, demandai-je ?
— « Non, il y a l’État de siège. » Je ne dis plus rien et ne pouvant résister à la force, j’acceptai à suivre l’autorité.
Arrivé au Bureau de la Police, je fus acheminé à la prison.
Le 27 août dans l’après-midi, grand fut mon étonnement de lire dans "Haiti-Journal" l’interview du Ministre de l’Intérieur et l’extrait de l’article paru dans "Le cri des Nègres".
D’ordre du Chef de la Prison, tous les journaux me furent enlevés dans la suite.
Le vendredi 21, voyant que ma séquestration continuait, je demandai permission pour déposer une plainte conformément à la Constitution et au Code Pénal.
Dans la plainte, je protestai catégoriquement contre l’article du "Cri des Nègres" dont la paternité était donné à mes co-accusés et à moi.
Entre le 10 et le 12 août, j’avais reçu la visite de mon ami Jacques Roumain. Il était venu me demander de ne pas écrire de tracts à l’occasion du 12 Août, date du départ de l’Américain. Je lui répondis que l’idée ne m’était jamais venue de lancer des tracts à cette occasion. Alors il m’apprit que l’un de ses amis dont il n’a pas le droit de citer le nom, lui avait appris que des tracts allaient circuler en mon nom.
Je lui objectai que c’était impossible Il ajouta : " Mon cher, tenez-vous sur vos gardes. Celui qui m’a fait cette confidence est un Agent du Gouvernement. " [5]. »
Le 19 septembre 1934, Louis Callard et Max Chalmers sont acquittés. Le lendemain 20 septembre Jean Brierre, Max Hudicourt, Demosthènes Massanté, et Alphonse Henriquez sont condamnés à deux ans de prison et 3 500 gourdes d’amende. Puis Georges J. Petit, Saturnin François, et Joseph Jolibois Fils sont condamnés à trois ans de prison et 5 000 gourdes d’amende. Comme nous le verrons plus loin, le jugement de Jacques Roumain débutera le 15 octobre 1934 par la même cour militaire.
Le ressentiment du président Vincent poursuivra Jolibois jusqu’au bout en le faisant assassiner dans son cachot le 12 mai 1936. Ses funérailles seront l’occasion de grandes manifestations qui ne furent pas rapportées dans la presse muselée par Papa Vincent. Ertha Pascal Trouillot et Ernest Trouillot soulignent que « Trois mois après sa mort, on continua à garnir sa tombe des plus belles fleurs de la saison. Par crainte des manifestations populaires, le sépulcre fut gardé par des factionnaires de caserne [6]. »
Joseph Jolibois est un écorché vif de l’énorme blessure de l’occupation américaine qui l’a empêché de dormir tranquillement en le conduisant 17 fois en prison, deux fois en République Dominicaine et une fois à Cuba. Mais malgré son assassinat en mai 1936 dans sa cellule de prison, le pesant remords qu’il suscite dans les esprits des puissants conduit ces derniers à l’assassiner publiquement [7] même en 2010. Sans mettre de gants. Sa lame de fond leur enlève le sommeil et leur procure une inquiétude. Ils veulent surtout s’assurer que les nouvelles générations ne s’accrochent pas à cette référence. Son action met à nu tous les faux semblants de la respectabilité des élites collaboratrices avec l’occupation.
Le sommeil de la raison
La manœuvre du président Vincent consiste à prendre un Arrêté présidentiel en date du 14 janvier 1935. Cet Arrêté convoque le peuple à une consultation populaire le 10 février 1935 afin que ce dernier réponde par OUI ou NON s’il est d’accord avec la politique prônée par le président Vincent. En plongeant dans le puits de l’arbitraire politique pour en ramener la vérité nue, il convient de remonter au gouvernement de Sudre Dartiguenave en 1918 sous l’occupation américaine pour trouver l’origine du référendum qui fut utilisé pour la première fois en Haïti afin de faire accepter la Constitution américaine de 1918. Ce procédé est devenu attractif et sera utilisé par le gouvernement de Vincent pour se perpétuer au pouvoir. Le référendum de 1935 aide Vincent à se retrouver, à trouver son âme, sa personnalité, à légitimer sa position psychologique, bref à faire une démonstration de sa popularité.
Pour Vincent, le référendum lui offre les moyens pour se resacraliser, tout comme il avait permis en 1918 aux forces d’occupation américaine sous le gouvernement de Dartiguenave de trouver une réponse pertinente au problème de l’occupation d’Haïti. Les résultats donnent 454 357 OUI contre 1 172 NON à la question posée. Se basant sur cette apparence de légitimité, le président Sténio Vincent révoque, le 18 février 1935, les onze sénateurs nationalistes indépendants : Seymour Pradel, Dr. Jean Price-Mars, Léon Nau, David Jeannot, Pierre Hudicourt, Antoine Télémaque, Dr. Justin Latortue, Fouchard Martineau, Dr. Hector Paultre, Valencourt Pasquet et Rameau Loubeau qui protestaient contre un décret dans lequel le président s’octroyait les pleins pouvoirs.
L’onde de la « consultation populaire » va épouser immédiatement la cause de la compagnie de bananes Standard Fruit. Coup sur coup, le contrat de cette compagnie qui avait été rejeté par les sénateurs est signé le 25 février 1935 pour une durée de dix ans renouvelable. Puis, il est approuvé par le Parlement le 14 mars 1935 et par le président de la république le 22 mars 1935. Dans cette mouvante réalité, il n’y a pas que les histoires d’argent marquées par d’autres scandales dont ceux de la banque ou du renouvellement du contrat de la Compagnie électrique [8]. Ce ne sont en fait que des expressions carnavalesques et grimaçantes d’un désir caché mais authentique qui est le pouvoir absolu.
C’est ce qui transparait avec la Constitution du 12 juin 1935 dans laquelle le président Vincent confisque tous les pouvoirs et se donne la possibilité d’avoir un second mandat. Parallèlement à ces pratiques dictatoriales, le gouvernement de Vincent favorise l’émergence sur le plan théorique d’une pensée fasciste avec Mallebranche Fourcand, Félix Viard, René Piquion, dans les journaux tels que L’Action Nationale, La Relève, L’Assaut, etc.
Pour enrober la pilule d’un semblant théorique, il déclare que le régime de séparation des pouvoirs élaboré par Montesquieu et dont Alexis de Tocqueville a fait l’éloge dans De la démocratie en Amérique, ne convient pas vraiment à Haïti. Aussi préconise-t-il un régime de collaboration des pouvoirs inspiré du modèle britannique où les ministres viennent du Parlement et où le Législatif et l’Éxécutif marchent la main dans la main. En réalité, il n’y a rien de bon enfant ni de moderne à l’appui donné par Vincent au courant de pensée empoisonné constituant le moteur secret de la défaillance haïtienne. L’approche est brouillonne, mais non innocente. En novembre 1935, au Palais National, suite à une réunion des jeunes du journal La Relève qui avaient créé le journal L’Assaut, le président Vincent pousse la corruption des consciences jusqu’à la perfection en déclarant : « Messieurs, je suis satisfait de votre mouvement. Sachez que j’appartiens à votre génération, que je sympathise avec elle. Vous trouverez en moi le défenseur de vos idées [9]. »
Suite à la déclaration élogieuse de Vincent à l’endroit des jeunes du journal La Relève, les réticences disparaissent. Toute une philosophie politique d’identification au fascisme se développe. L’effet est majeur. L’effervescence se propage avec un certain retentissement. Le président Vincent est l’objet de toutes les incantations. Mallebranche Fourcand, président du Club des amis du Président Vincent, écrira le 25 mai 1936 « Propageons, instaurons le Vincentisme afin que, à l’instar du fascisme en Italie et de l’hitlérisme en Allemagne, il devienne pour nous autres, Haïtiens, une école de civisme et de loyalisme. » C’est aussi le cas pour Félix Viard qui déclare : « Et n’est-on pas tenté, en présence de toutes les belles réalisations obtenues, de regretter – comme beaucoup d’entre nous ont eu cette pensée à l’égard de cet autre grand haïtien que fut le Général Nord Alexis --- que Monsieur Sténio Vincent ne fut venu plus tôt à la Présidence de la République ? [10] » La messe est dite !
Quant à René Piquion, il ne met pas des gants pour indiquer ses options. À la question « Etes-vous raciste ? », il répond « Oui, je le suis et c’est peut-être une des raisons expliquant pourquoi je ne suis pas communiste. Quiconque est raciste n’est pas communiste [11]. » Un enthousiasme anti-populaire agressif et joyeux est brandi contre tous les hommes de pensée. La répression de Vincent avec sa machine infernale va balayer dans ses fondements mêmes l’alliance de Jean Price Mars et de Jacques Roumain. Alliance scellée dans La montagne ensorcelée de 1931 préfacée par Price Mars à un moment où un certain François Duvalier, commentant cet ouvrage, écrit dans le journal Le Temps du 1er septembre 1931 « Pourquoi nous servir un morceau de si peu d’importance », car dans son entendement tordu le drame de la paysannerie haïtienne n’était pas un sujet littéraire valable. Alliance Price Mars/Roumain qui se désintègre avec la nuit de l’exil, malgré sa métamorphose en 1941 avec les institutions ethnologiques créées par ces deux géants de la pensée haïtienne [12]. Alliance lumineuse contre ce que Goya nomme « le sommeil de la raison (qui) engendre les monstres » de notre quotidien.
La pensée caverneuse traverse les frontières et se donne aussi à voir à Paris où « Ludovic Lacombe défend la dictature haïtienne de Sténio Vincent au nom des valeurs africaines ancestrales étrangères aux notions de démocratie et de parlementarisme [13]. » Fumisterie qui sera propagée par la bande des Griots de François Duvalier et Lorimer Denis. L’article 14 de cette Constitution de 1935 déclare qu’il n’existe que le Pouvoir exécutif assisté du Corps législatif et du Corps judiciaire. La porte est largement ouverte à toutes les corruptions, en commençant par celle de « la traite des nègres d’un nouveau genre », c’est-à-dire la vente des travailleurs haïtiens en République Dominicaine ainsi que celle du détournement par les autorités des compensations payées par le gouvernement de Trujillo pour le massacre des Haïtiens en 1937.
D’une part, on sait que Résia Vincent, « la sœur du président Vincent et un certain Luders étaient les manitous de ce commerce [14] ». D’autre part, les parents des travailleurs haïtiens tués en République Dominicaine ne verront pratiquement rien de la compensation des US$ 750 000 dollars proposés, à l’occasion du massacre, par Trujillo. Le dictateur dominicain avait pris les devants pour ne pas aller au tribunal international où il risquait de payer au moins le triple. Selon Astrel Roland, « on dépensa cet argent dans les conditions qu’il serait douloureux de rappeler ici : elles sont tellement honteuses. De la balance, chacun tira sa petite part. Estimé, ancien président de la Chambre des Députés, toucha, en cette première occasion la somme de dix-sept mille six cents dollars. Ce fut une affaire magnifique pour les politiciens de l’heure, constamment assoiffés d’or [15]. » Ces périodes terribles pour le peuple étaient les meilleures pour les satrapes qui profitaient pour s’enrichir dans un climat où le dépouillement du peuple était le mot d’ordre.
L’ivresse du pouvoir conduit le président Vincent à négocier la réduction des compensations dues aux familles des travailleurs haïtiens tués. Après le premier paiement de US$ 250 000 dollars en 1938 et la promesse de payer le solde en cinq paiements de US$100 000 dollars chacun, le président Vincent décidera de se montrer un bon valet en réduisant le solde de 45%, soit un deuxième versement de US$ 275 000 dollars. Ainsi, les compensations globales payées par la République Dominicaine pour les 17 500 Haïtiens tués s’élèvent à US$ 525 000 dollars, soit par tête US$ 30 dollars, ce qui était moins que le prix d’un cochon alors. Le nombre des Haïtiens tués au cours du massacre dans ce calcul est conservateur. Selon les études menées par l’historien dominicain Bernardo Vega, Trujillo y Haïti (1937-1938), vol. II, Fundación Cultural Dominicana, Santo Domingo, 1995, p. 351-352, les estimations sont les suivantes : Bernard Diederich (20 000), Patrick Bellegarde-Smith (30 000), Lil Despradel (35 000), et Maurice Lemoine (40 000). La moyenne se situerait donc entre 20 000 et 40 000. Anselme Paulino, chef de la police secrète de Trujillo, vint en Haïti à l’occasion avec une valise chargée de billets de US$ 10 et US$ 20 dollars [16] pour emmurer les vivants sinon mettre une sourdine à leurs paroles. Dans ce dispositif de distribution, selon Astrel Roland, « Estimé a reçu trente mille dollars de cette nouvelle affaire et chacun des autres eut son petit lot [17]. » Les familles des victimes ne reçurent que 2 centimes par tête de cette somme [18]. Dans ce tunnel du dégoût, les pratiques rétrogrades ont cadenassé Haïti et créé une impuissance produisant des ruines sur lesquelles le dévergondage actuel fleurit. Un héritage dont la clé du déblocage est encore à trouver. (à suivre)
[1] Joseph Jolibois, La doctrine de Monroe, P-au-P, Imprimerie Héraux, 1932, p. III.
[2] « Ce que dit la commission médicale sur le cas de Jolibois », Le Nouvelliste, 2 décembre 1933.
[3] Michel Hector, « Solidarités et luttes politiques en Haïti : l’action internationale de Joseph Jolibois Fils 1927-1936 », Revue de la Société Haïtienne d’Histoire et de Géographie, no. 176, P-au-P, Henri Deschamps, 1993.
[4] « La Justice Divine », Telegram 838.00/3178, Department of State, Washington, D.C., October 12, 1933.
[5] « La Cour prévôtale supérieure », Le Nouvelliste, vendredi 14 septembre 1934, p. 6.
[6] Ertha Pascal Trouillot et Ernest Trouillot, Encyclopédie Biographique d’Haïti, Tome II, Québec, 2009, p. 187.
[7] Alan McPherson, « Joseph Jolibois Fils and the Flaws of Haitian Resistance to U.S. Occupation », Journal of Haitian Studies, Vol. 16, No. 2, Fall 2010.
[8] Leslie Péan, Haïti – Économie politique de la Corruption, Tome III, Le Saccage (1915-1956), Paris, Maisonneuve et Larose, 2006, p. 210-213.
[9] L’Assaut, Numéro Spécial, 1936, p. 1. Intitulé « La voix de la génération de l’occupation », le numéro spécial contient des articles de 35 écrivains haïtiens dont Maurice Dartigue, Julio Jean Pierre Audain, Jean Fouchard, Love Léger, Jacques Antoine, Carl Brouard, René Piquion, René J. Rosemond, Marc Séide, Antoine Lubin, etc.
[10] Félix Viard, « Le secret de la force du gouvernement – La manière de M. Vincent », La Relève, op. cit., p. 340.
[11] L’Assaut, 11 septembre 1935.
[12] Rachelle Charlier-Doucet, « Anthropologie, politique et engagement social »,Paris, Gradhiva, 2005, numéro 1.
[13] Philippe Dewitte « Le Rouge et le Nègre », Revue Hommes et migrations. Article issu du N°1257, septembre-octobre 2005 : “Trajectoire d’un intellectuel engagé. Hommage à Philippe Dewitte”, p. 39.
[14] Julio Jean Pierre Audain, op. cit., p. 125.
[15] Astrel Roland, Le naufrage d’une nation, op. cit. p. 156.
[16] Heinl and Heinl, Written in Blood – The story of the Haitian people, 1492-1971, Boston, Houghton Mifflin Company, 1978, p. 529. Lire aussi Richard Lee Turits, Foundations of Despotism. Peasants, the Trujillo Regime and Modernity in Dominican History, Stanford University Press, 2003, p. 161-180.
[17] Astrel Roland, op. cit. p. 157.
[18] Madison Smartt Bell, « A Hidden Haitian World », New York Review of Books, Volume 55, No. 12, July 17th, 2008, p. 41.