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Haïti-Violence : Le 23 juillet une date sombre pour la paysannerie haïtienne

P-au-P, 25 juil. 2013 [AlterPresse] --- Le 23 juillet a marqué le 26e anniversaire du massacre des paysans et paysannes de Jean Rabel, mais aussi le premier anniversaire du meurtre d’un groupe de paysans au parc La visite (sud-est)

Un an après le « massacre » des paysans au parc La visite, le 23 juillet 2013, le collectif des organisations de défense du droit au logement exige justice et réparation pour les familles des victimes.

Le collectif souhaite l’arrestation, le jugement et la condamnation de tous les criminels impliqués ainsi que le dédommagement des victimes et de leurs parents.

Il réclame aussi l’engagement de lOoffice de la protection des citoyens (Opc), et appelle à la révolte contre la mainmise de l’administration politique en place sur le système judiciaire haïtien.

Quatre paysans, Nicolas David, Enose Désir, Aléus Désir et Volcin Robenson ont été abattus. Des maisons et des têtes de bétails ont péri dans les flammes sous le regard complice d’autorités en provenance de Jacmel et de Marigot, proches du président Martelly, rappelle une note du collectif.

Cette structure est formée de la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda), la Plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (Pohdh), Défenseurs des opprimés (Dop), Komite relevman Divivye (Krd), Force de réflexion et d’action sur le logement (Frakka, en créole) et du Groupe d’appui aux réfugiés et aux rapatriés (Garr).

26 ans avant, soit le 23 juillet 1987 à Jean Rabel, 139 paysannes et paysans (chiffre officiel fourni par le Conseil national de gouvernement/Cng de l’époque) sont passés par les machettes et les balles assassines de militaires, d’anciens membres de la milice des Duvalier et des grands propriétaires terriens (grandons).

L’organisation Tèt Kole Ti Peyizan (Union des petits paysans) continue de mener des actions pour raviver la mémoire sur ce massacre et exiger que la justice sévisse contre les coupables qui ne sont jusque-là inquiétés.

Au contraire, les « massacreurs » de Jean-Rabel reprennent du service non sans arrogance grâce à l’actuelle administration politique qui fricote avec le duvaliérisme, avait dénoncé un dirigeant de Tèt kole en 2012 à l’occasion du 25ème anniversaire du massacre. [efd kft gp apr 25/07/2013 11 :25]