P-au-P, 22 juil. 2013 [AlterPresse] --- Etre enceinte et avoir ses règles c’est impossible aux yeux des médecins « scientifiques ». Pourtant pour de nombreuses femmes haïtiennes en âge de procréer, c’est un phénomène tout à fait connu. Il s’agit de la « perdition ». Un mal et un calvaire qui serait soigné par la médecine traditionnelle.
Les pressions sociales, la perception de la femme avec fonction unique de « pondeuse » obligent plusieurs à se donner certaines explications pour compenser leur infertilité.
Faut-il attribuer le recours à ces explications à une carence d’informations de ces femmes sur le fonctionnement de leur propre corps ? Quelle place y joue le non-accès aux soins de santé et aux hôpitaux ? Ou l’hypocrisie, lorsqu’un conjoint est absent et que la femme enceinte n’assume pas le vrai géniteur ?
En tout cas, des femmes urbaines et rurales ont affirmé résoudre leur problème de « perdition » grâce à la médecine naturelle ou traditionnelle. Et les pratiquants et pratiquantes de cette médecine se donnent un satisfecit d’avoir réussi là ou la médecine « scientifique » trébuche encore.
Ce phénomène de « perdition » au-delà des mystères qui l’entourent pose définitivement les divergences entre médecine traditionnelle et médecine « scientifique ». Quand le ministère de la santé publique donnera-t-il suite aux résolutions du colloque réalisé en 1991 entre les deux visions de la médecine ? [efd kft gp apr 22/07/2013 16:00]