Español English French Kwéyol

Haïti-Environnement : Renouvellement de la mesure d’interdiction des produits de résines thermoplastiques

à compter du 1er août 2013

Aucune structure institutionnelle de suivi n’est annoncée, à l’exception de saisie par la douane et de sanctions contre les propriétaires des produits ciblés

P-au-P, 11 juil. 2013 [AlterPresse] --- Malgré l’absence évidente de suivi institutionnel, depuis une année, l’exécutif haïtien a renouvelé, dans l’après midi du mercredi 10 juillet 2013, l’interdiction de circulation de produits en polyéthylène (une des résines thermoplastiques) ou en polystyrène expansé.

Le nouvel arrêté interdit la production, la commercialisation, l’importation et l’utilisation des sacs en polyéthylène et de tout autre objet fabriqué en polystyrène expansé, indique un communiqué dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Aucune structure institutionnelle de suivi n’est annoncée, à l’exception de saisie par la douane et de sanctions contre les propriétaires des produits ciblés.

Cette décision reprend celle adoptée le 9 août 2012, qui devait entrer en vigueur à partir du premier octobre de l’année dernière.

À côté des sacs en plastique, cette interdiction concerne également les assiettes, les gobelets, les bouteilles et les barquettes en polystyrène.

Toutes les cargaisons, au niveau de la douane, qui renfermeraient ces objets, seront confisquées. Des sanctions seront prises contre les propriétaires de ces marchandises, à partir du 1er août 2013.

En dépit de l’arrêté d’août 2012, la circulation de ces produits de résines thermoplastiques, sur le territoire national, n’a pas cessé pour autant.

Les indicateurs sont toujours au rouge en 2013, pourtant décrétée année de l’environnement.

Autre disposition, prise par arrêté, le 10 juillet 2013 en conseil des ministres, est l’interdiction de la coupe, de la vente et d’utilisation des espèces d’arbres formant les mangroves.

La chasse, la pêche et les constructions, dans les mangroves, sont aussi prohibées.

L’objectif recherché serait de parvenir à une restauration des mangroves dans l’environnement, selon l’exécutif.

Pourtant, la dénonciation d’un processus de destruction des mangroves dans le Nord-Est, avec l’implantation du parc industriel de Caracol, n’a pas été prise en compte par l’actuelle administration politique.

« La baie de Caracol est reconnue comme une zone unique à Haïti. Elle comprend les plus grandes mangroves restantes du pays, accueille plus de 20,000 oiseaux migrateurs par an et représente un habitat et une zone d’alevinage productifs pour un écosystème marin qui fournit de nombreux services aux communautés côtières haïtiennes », signale le rapport Kolos.

Depuis plusieurs années, dans différents départements à travers le pays, les habitantes et habitants se servent de mangroves aux fins de cuisson et de chauffage des boulangeries, sans être inquiétés.

Par ailleurs, une dizaine d’avant-projets de loi, soulignés dans le conseil des ministres du 10 juillet 2013, doivent être acheminés au parlement haïtien pour être sanctionnés.

Ces avant-projets de loi traitent, entre autres, du service social obligatoire pour les étudiantes et étudiants des universités recevant un financement public, du service social et de la résidence des professionnelles / professionnels de la santé, du renforcement des aliments en micronutriments et de la réglementation de l’exercice des professions de santé. [srh rc apr11/07/2013 15:54]